L’ancien gardien de but emblématique des Lions Indomptables, Joseph Antoine Bell, a officiellement rejoint les rangs du RDPC, le parti au pouvoir . Cet engagement, annoncé dans le département de la Sanaga Maritime, intervient dans un contexte politique tendu où le parti présidentiel renforce ses rangs face à l’opposition.  

Bell, figure respectée du sport national, a justifié son ralliement par la volonté de « servir le Cameroun autrement ». Son adhésion au RDPC est perçue comme un coup stratégique pour le parti du président Paul Biya, notamment dans une région clé. Certains observateurs y voient une tentative de contrebalancer l’influence grandissante des mouvements d’opposition, en particulier dans les bastions urbains.  

L’arrivée de cette légende du football dans l’arène politique suscite des réactions contrastées. Si les sympathisants du pouvoir saluent « l’engagement patriotique », les critiques dénoncent une instrumentalisation des icônes sportives à des fins partisanes. Des analystes soulignent le risque d’éroder la crédibilité d’une personnalité longtemps perçue comme au-dessus des clivages.  

Cet événement s’inscrit dans la dynamique préélectorale où le RDPC cherche à élargir sa base au-delà des structures traditionnelles. La capacité de Bell à mobiliser les jeunes et les amoureux du football constitue un atout non négligeable pour le parti au pouvoir. Toutefois, son implication directe dans la « lutte contre l’opposition », selon les termes employés lors de l’annonce, pourrait polariser davantage l’électorat.  

L’impact réel de ce ralliement sur le terrain politique reste à mesurer, notamment face à une opposition qui mise sur la mobilisation citoyenne et la dénonciation de l’usure du pouvoir.