Scandale : Contrat 287,2 Mds FCFA Route Ngaoundéré-Garoua
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Un nouveau scandale secoue les fondements des marchés publics avec une affaire impliquant le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. Le 31 octobre 2023, des irrégularités criantes ont été mises en lumière alors que l'homme à la punk, Ferdinand Ngoh Ngoh, sollicitait son ami, le ministre des travaux publics, Nganou Djoumessi, pour octroyer un marché faramineux de 287,2 milliards FCFA à la société Mota Engil.

Ce contrat colossal concerne la réalisation des travaux de la route reliant Ngaoundéré à Garoua, une distance de 242 kilomètres. Ce qui équivaut à un coût exorbitant de 1 milliard FCFA par kilomètre. Ce montage financier a été effectué sans la consultation ni de Dion Ngute, Premier ministre, ni d'Ibrahim Talba Mala, ministre des marchés publics, ce qui viole de manière flagrante les règles de passation des marchés publics.

Mais qui est Mota Engil ? Derrière cette entreprise se trouve un proche de Serge Asso, fils du général Asso Émane. Cette société avait déjà été impliquée dans le scandale entourant la Coupe d'Afrique des Nations 2019. En effet, Ferdinand Ngoh Ngoh avait déjà octroyé en procédure de gré à gré un marché de construction du stade Roumde Adja à Garoua et de deux stades d’entraînements, pour un montant exorbitant de 46 milliards 880 422 625 FCFA.

Suite au report de la CAN 2019, des experts de la CAF avaient révélé que les chantiers attribués à Mota Engil à Garoua étaient réalisés à seulement 30%. Ces projets étaient parmi les moins avancés, malgré les fonds considérables alloués.

Aujourd'hui, Mota Engil se voit attribuer un marché de près de 300 milliards FCFA alors même qu'elle ne possède aucune expérience dans ce domaine. Cette attribution pose de sérieuses questions, d'autant plus que le coût exorbitant de 1 milliard FCFA par kilomètre interpelle sur la transparence et la pertinence de cette transaction.

Il est à noter que les fonds de la CAN étant épuisés, il semble que d'autres ressources publiques soient sollicitées de manière peu scrupuleuse pour financer ces marchés douteux. La population s'inquiète de la mauvaise gestion des fonds publics et appelle à la transparence dans la gestion des contrats publics.

Cette affaire soulève une fois de plus la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de transparence dans l'attribution des marchés publics, pour éviter tout favoritisme et garantir une utilisation adéquate des ressources financières du pays.

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