LE « GRAND NORD » A LE PLUS GRAND NOMBRE DE MINISTRES AU CAMEROUN...
CAMEROUN :: POINT DE VUE

LE « GRAND NORD » A LE PLUS GRAND NOMBRE DE MINISTRES AU CAMEROUN... :: CAMEROON

Puisque l’on définit désormais les Camerounais selon leurs ethnies, tribus et régions, sacrifions donc à l’exercice des statistiques.

Ainsi, sur 62 membres du Gouvernement Ngute, l’un des effectifs record au monde, les 3 régions du Septentrion, soit l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord ont le plus grand contingent :  17.

Soit deux de plus que le Gouvernement d’Allemagne, 4e puissance mondiale. Un de plus que les deux régions d’origine du président, le Centre et le Sud (16).

Ces 5 régions disposent donc de 33 membres du Gouvernement et assimilés, soit plus de la moitié de l’effectif. Autant de ministres qu’en France, chez les maîtres de l’autre. Où est donc l’équilibre ?

D’un point de vue politique, cela peut s’expliquer par une distribution des postes en fonction des résultats obtenus par Paul Biya lors des dernières élections présidentielles. Ces régions étant les bastions de l’homme du 6 novembre. Ceux que Fame Ndongo désigne pour le Sud, socle granitique de Paul Biya, et que l’on appelle fille aînée du Renouveau pour l’Extrême-Nord.

Les questions que l’on peut donc se poser, sont aussi nombreuses que les revendications identitaires, régionalistes et ethnico-tribales qui jaillissent dans l’opinion et visent à structurer la vie politique :

  • La première, en empruntant aux propos du regretté Charles Ateba Yene, est de savoir pourquoi ceux qui votent massivement Paul Biya sont-ils les parents pauvres du développement ?
  • La seconde est de savoir pourquoi, depuis de très nombreuses années, l’on nomme autant de ministres de Septentrion en guise de récompense en lieu et place de projets de développement, structurants et d’infrastructures ?
  • La troisième est de savoir pourquoi l’on célèbre, au village, les nominations de ces ministres et personnalités, sans leur demander de travailler pour l’amélioration des conditions de vie au lieu d’imposer aux populations de s’investir dans la rédaction de mémorandums et la création de mouvements que l’on finit par interdire ?

La dernière est de savoir quand les CAMEROUNAIS, sacrifieront à un exercice fondamental : évaluation des politiques d’équilibre régional, de péréquation, de solidarité nationale. Pour que chacun ne soit plus obligé de tirer ces couvertures que l’on vend sur les marchés de Bamenda, Foumban, Mbalmayo ou Maroua de son côté ?

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