Maurice Kamto, prisonnier de la rue publique
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Depuis plus d’une semaine, le président du Mouvement pour le Renaissance du Cameroun (MRC), est séquestré par une patrouille mixe police - gendarmerie dans son domicile à Yaoundé. Sans aucune notification.

Cela fait suite aux marches « pacifiques – illégales » organisées par son parti le 22 septembre pour exiger le retour de la paix dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest et la révision du code électoral. Personne n’entre, personne ne sort, dirait-on ici. Les forces de et de sécurité veuillent au grain. Le canon tourné vers le domicile du leader du MRC. Le motif de cet embastillement, on le trouve dans le communiqué du porte-parole du gouvernement, le ministre de la communication, Rêne Sadi. On reproche à Maurice Kamto un projet de renverser les institutions à travers une insurrection.

Au Mrc, on rétorque qu’il s’agissait d’une marche pacifique. Depuis son domicile-prison de Yaoundé, Maurice Kamto clame « Je suis probablement le bouc émissaire le plus commode que le Cameroun ait connu depuis les 30 dernières années." Au total et selon le MRC, plus de 600 de ses militants sont maintenus dans les cellules à la suite de ces démonstrations du 22 Septembre. Cette affaire qui s’annonce riche en rebondissements retient l’actualité. A quoi valent ces arrestations massives et cette assignation du leader du MRC ? On apprendra de la bouche de Maurice Kamto que instructions seraient venues du haut lieu de le mettre hors d’état de nuire.

La presse s’est saisie du dossier, sous plusieurs angles, parfois contradictoires. De ce que Cameroon tribune qualifie de Marches illégales du Mrc, « La Justice est saisie ». Pour le quotidien bilingue, Après l’échec du projet insurrectionnel du 22 septembre dernier, le gouvernement à travers un communiqué signé vendredi dernier, a fait savoir que la tentative du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun avait donné lieu à des arrestations. Certains suspects ont été remis en liberté, tandis que d’autres restent à la disposition de l’enquête Judiciaire en cours. Les pouvoirs publics se félicitent par ailleurs de l’esprit de discernement des populations et du professionnalisme des forces de maintien de l’ordre.

Toutes choses qui font dire au journal Repères que « L’étau se resserre sur Kamto et le MRC ». Selon le ministre de la Communication (Mincom) René Emmanuel Sadi, au cours d’un point de presse le 25 septembre2020 à Yaoundé, des sanctions sont actuellement à l’étude, contre les instigateurs de la marche illégale du 22 septembre2020.

La forte militarisation des domiciles de Kamto et ses lieutenants et les arrestations font dire au journal l’Avenir que « Le gouvernement promet le pire à Maurice Kamto ». En agitant la thèse d’un mouvement insurrectionnel, le pouvoir de Yaoundé veut frapper les militants et sympathisants du Mrc. Des arrestations en cascade se poursuivent dans les quartiers de Douala et Yaoundé. Les domiciles de Maurice Kamto, Albert Dzongang et Njang Denis Tabe fortement militarisés. Vers la dissolution du Mrc ? Sans doute « Vers la dissolution du Mrc ?» Le Journal Defis actuels pense qu’une semaine après les manifestations du 22 septembre, le porte-parole du gouvernement révèle que la situation de Maurice Kamto et celle de son parti sont en examen pour ‘’activités attentatoires à la paix’’.

Dans « L’enfer du décor », écrit Mutations, Le gouvernement déclare que son cas fait l’objet d’un examen attentif par les instances Judiciaires. Robert Amsterdam, l’avocat constitué de Kamto quant à lui promet de graves sanctions contre le régime

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