Opinion: L’Afrique continent malade
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FRANCE :: Opinion: L’Afrique continent malade

*J’espère que les Africains prendront un jour conscience que leurs vies sont plus importantes que le matériel. Tout se passe comme s’ils avaient signé un pacte avec Epicure, dieu des plaisirs terrestres. Il y a aussi la santé, physique et morale, deux niveaux qui vont, d’ailleurs, de pair.

Or les Africains accordent tellement peu d’estime et peu de valeur à leurs propres vies qu’ils ne se rendent pas compte que l’Afrique reste le seul continent où la vie ne compte pas : les hôpitaux sont rares ; ceux qui existent sont évités par les hommes politiques, préférant se soigner en Occident. Le constat est que la classe politique s’empiffre en Afrique et lorsque ses membres sont sur le point « d’avaleur leur acte de naissance », ils montent dans le premier avion médicalisé. Direction : les meilleurs hôpitaux français, suisses ou espagnols.

Je postule que l’hôpital reste le seul endroit au monde où l’on sauve des vies humaines. Autrement dit quand on consulte un « guérisseur » c’est « par défaut », c’est en désespoir de cause.

Il est cynique que l’hôpital soit un espace qui suscite l’indifférence des hommes politique. En Afrique on appelle « mouroir » ces lieux censés réparer la santé des gens. Nombre de chefs d’Etats africains ont peur de la mort mais ils se fichent royalement que leurs populations meurent comme des mouches. Spectacle désolant que celui de la noria de corbillards qui emportent chaque jour des macchabés au cimetière.

On a entendu le maire d’une capitale africaine affirmer benoitement que la morgue municipale était le « poumon économique » de sa ville. Evidemment, les frais des pompes funèbres, très élevés, vont sur le compte bancaire personnel de ce charognard. Comment ne pas penser à la philosophie de l’absurde décrite par Albert Camus dans « La Peste » et dans « L’Etranger ». Les chefs d’Etats africains rient quand les populations pleurent de douleur. L’homme politique africain, notamment en Afrique Centrale, est étranger à la souffrance du peuple. Il fait la fête au milieu des populations accablées par le deuil. C’est absurde. Au moindre bobo, l’homme politique se retrouve à Neuilly où se trouve l’hôpital américain, l’un des plus chers d’Europe. Vraiment diabolique.


L’assurance-maladie


Dans les pays développés a été mis en place un dispositif appelé « assurance maladie ». Quel que soit le rang social de l’individu, celui-ci est assuré d’être soigné dans un hôpital français. Une assurance est une stratégie symbolique mise en place par le gouvernement afin de prévenir les risques et, d’apporter des réponses en cas de maladie.
Aussi, il faut être inconscient comme les dirigeants africains pour ne pas penser à l’avenir sanitaire des populations qu’on est censé gouverner.

Les occidentaux sont surpris et étonnés de voir des dirigeants et des multimilliardaires Africains de ne pas se préoccuper de la couverture sanitaire des populations dans leurs pays. Hypocrisie. Car soit-dit en passant, ce sont les mêmes occidentaux qui imposent ces dirigeants noirs à la tête des pays africains. Ils les voient sournoisement venir de très loin, laissant derrière eux leurs propres populations désespérées pour venir se soigner en Occident. L’attitude de l’Occident est une absurdité.

Cette politique africaine de « chacun pour soi, Allah pour tous » finit par exaspérer les populations : Blaise Comparoé, Président du Burkina Faso a été chassé de son pays ; ras le bol des populations. Ibrahim Boubacar Keïta du Mali vient d’être déposé. Trop corrompu.

La stupéfaction est grande de voir des dirigeants et des riches hommes d’affaires se croire éligibles (et eux seuls) aux soins thérapeutiques de classe. Poussant la philosophie de l’absurde à son comble, ces riches Noirs préfèrent faire dix mille kilomètres pour se faire ausculter à l’autre bout du monde, laissant derrière eux des milliers d’indigents « quitter ce bas monde » sans que ça ne les émeuve.

L’Afrique ressemble à la cour des miracles décrite par Victor Hugo dans « Notre-Dame de Paris » c’est-à-dire qu’il faut, sur ce continent très riche, une révolution politique afin de changer la situation de misère qui y prédomine.

*Comment est-il possible que tout un continent maltraite ainsi sa propre santé et sa propre vie par la faute de ceux auxquels on a donné un mandat ? Autrement dit, où vont toutes les richesses générées par le sous-sol du continent puisqu’aucune infrastructure sociale et économique n’a vu le jour depuis soixante ans d’indépendance ?

*Les Africains sont tellement dépendants, c’est-à-dire si pauvres qu’ils ne savent plus par quel bout prendre les choses. Et pourtant il ne s’agit pas de fatalité. On leur a fait croire que la misère est irréversible alors qu’en changeant les dirigeants ils peuvent changer leur niveau de vie. Mais conscient du danger d’une révolution, ces dirigeants disposent de puissantes armées dont la fonction est de tenir en respect quiconque oserait lever la tête. Cette stratégie consistant à mettre les populations en coupe réglée porte un triste nom : la dictature. Comment veut-on que les populations se prennent en charge lorsque, à la moindre révolte, les militaires reçoivent l’ordre de les « charger » !

Donc, la peur de mourir sous la répression habite les pauvres populations. Malades, ces populations n’ont pas la force de se mobiliser. Il leur manque d’énergie, cette ’essence qui fait tourner le « moteur » de l’histoire. Or le moteur du changement, disent les philosophes c’est la « lutte des classes », c’est-à-dire qu’il faut chasser les tyrans nègres d’Afrique. Cependant, les dictateurs ont compris que le meilleur moyen de dominer les sujets est d’affaiblir la population en l’écartant des meilleurs systèmes de santé qui puissent exister. Un peuple en mauvaise santé n’aura pas la force physique d’aller manifester dans la rue. Cela va sans dire.

*Comble de l’absurde, lorsqu’un riche qui vit en Afrique croise la maladie, il ira se soigner à l’étranger où on découvrira que son état de santé est très dégradé. Il mourra seul dans les hôpitaux très loin de son pays, au bout du monde, et sa dépouille nécessitera beaucoup d’argent pour être rapatriée.

*L’Afrique est riche des petites histoires insolites et invraisemblables et cela ne choque personne.

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