Rapatriement des restes du premier président de la République: Le Manifeste du Médiateur Universel
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Le Rapatriement des RESTES du premier président de la République est une grande cause nationale qui devrait absolument, être encadrée au plus haut niveau sous la responsabilité et la supervision directes et effectives, du Président de la République en personne, et entourée d’un protocole exceptionnel digne de son rang. C’est une affaire d’Etat.

A nouveau, et comme un poison qui ronge tranquillement le corps, l’âme et l’esprit de la nation entière, la question du rapatriement des RESTES du premier président de la République, SEM. AMADOU AHIDJO, frissonne dans nos méninges et gagne en expansion.

Le MPDR – PMDR, déclare solennellement, qu’il s’agit d’une grande cause, une grande cause qui ne saurait laisser personne ni aucun de nos compatriotes ou ami de notre pays indifférent. Mais une grande cause, parce qu’elle a la particularité de l’exception autant que de la gravité, ne saurait être traitée, maniée, débattue, solutionnée ou être l’objet de règlement même temporaire et circonstancielle, sans un maximum de sérieux, de solennité, de consensus et de conditionnements préalables.

Personne de sensée, ne saurait demeurer insensible à la réalité terrible du quotidien fait de remords, de peines, de soucis multiples, de nostalgies et de réflexions infinies et bouleversantes, de l’ex première dame GERMAINE AHIDJO, plantée comme un arbre de chagrin permanent, auprès de la tombe de son époux, le premier président de notre pays, en terre étrangère, bien qu’Africaine, Dakar du Sénégal.

Mais, Mais, Mais et mais, comment évoquer avec légèreté, la question du rapatriement des RESTES de cet extraordinaire Homme d’Etat à qui nous devons, quoi que l’on dise, et quoi que les historiens et les politiciens en déduisent ou consacrent sur la qualité de notre indépendance réelle ? Nous lui devons des efforts et un génie républicain d’exception dans le chemin de la formulation inachevée, des termes de référence d’une nation camerounaise ?

La sensibilité et la particularité des grandes causes, réside justement dans la multiplication des risques qui guettent les porteurs et promoteurs de leur popularisation, de leurs enseignements et renseignements. En effet mal diligentée, une grande cause peut devenir un véritable poison destructeur. Mal explicitée ou portée par des voix inappropriées, malignes,

intéressées, sectaires et malicieuses, une grande cause peut perdre de sa substance et voir son statut travesti de façon inacceptable.

Au moment où notre pays vibre explicitement et implicitement dans les vents d’une transition institutionnelle et politique inéluctable, notre responsabilité à tous, notre devoir, notre rôle suprême, devrait être de travailler à construire un consensus réel et effectif sur chaque sujet, sur chacune de nos préoccupations, ambitions et exigences d’intérêt national.

Dans ce contexte, la, vérité, l’humilité et la quête de dialogue s’imposent à tous, et devrait être le principal guide de nos démarches, de nos demandes individuelles et collectives. Une telle observation, suppose le recours au dialogue comme le principe cardinal, au pardon comme notre bâton magique, et à la réconciliation comme finalité absolue. En réalité, aucune cause, ne transcendera une autre ni ne surpassera aucune autre pour la charge des émotions, tant de valeureux martyrs à l’instar des Rudolph Duala Manga Bell, Ruben Um Nyobe, Felix Roland Moumié et Ernest Ouanjié, attendent encore les cérémonies de leurs funérailles en grandeur nature avec tous les rites, coutumes et traditions consacrés de nos cultures.

Face à tant de vérités, d’attentes et d’exigences, la Grande cause que constitue le rapatriement des RESTES du premier président de notre pays, ne saurait se faire ou être envisagée, sans une implication, une décision, une prise en mains complète et ordonnée, du Chef de l’Etat, son fils et successeur désigné et auréolé par lui-même. Certes, la déclaration malheureuse du premier père de la nation, au moment du coup d’Etat manqué en 1984, depuis la ville de Nice en France où il se trouvait, avait pu être considérée comme une trahison du père à l’endroit du fils, mais le temps des règlements des comptes est révolu, vraiment révolu. L’histoire, notre histoire, l’amour, cet amour et toute l’affection entre les deux hommes, ne sauraient également être bloqués sur le curseur d’un commentaire précipité et non élaboré, certes aux interprétations et aux conséquences délicates.

Paul BIYA, et c’est tout à son honneur, à son avantage, à l’avantage et à l’honneur de notre pays, a promulgué la loi n°91/022 du 16 décembre 1991 portant réhabilitation de certaines figures de l’histoire du Cameroun. Non seulement le premier Président, son père, et mentor, notre premier père et père bâtisseur de la nation camerounaise y est cité en premier, mais surtout, la loi dispose ainsi en son article 3 (1) :

« Le transfert des restes mortuaires au Cameroun des personnes citées à l’article 1er ci-dessus, inhumées à l’extérieur du territoire national, peut s’effectuer à la demande de la famille ou de cujus, sous réserve de la dernière volonté du défunt et conformément à la législation du pays d’inhumation. (2) Les frais occasionnés par ledit transfert sont à la charge de l’Etat »

Le MPDR – PMDR, considère cette loi, comme une manifestation de la volonté d’apaisement et de pardon, comme une preuve irréfutable de la bonne foi du Chef de l’Etat Paul BIYA, fils spirituel et successeur dans tous les sens du terme, de son père, mentor et promoteur qu’il n’a jamais cessé de louer, de remercier et de vénérer en privé comme en public. Les

nombreuses personnalités diplomatiques, nationaux et étrangères qui se sont entretenus avec lui, témoignent à suffire. Tous les collaborateurs anciens et actuels, attestent de la marque exceptionnelle de reconnaissance, qui fait la force morale du Chef de l’Etat.

Dès lors, la sagesse aujourd’hui, nous impose une certaine dextérité, une démarche d’intelligence et de bonne perception, à la fois du contexte, des voies et des moyens les plus appropriés pour la mise en œuvre de la loi suscitée et la réalisation de l’opération de rapatriement des RESTES du premier père de la nation.

Le MPDR – PMDR, déclare que le rapatriement des RESTES du premier père de la nation, ne saurait être traité ou instrumentalisé, comme une affaire exclusive et sectaire du peuple camerounais du septentrion. Amadou Ahidjo nous appartient, il appartient à notre mémoire, à notre conscience, et constitue une composante centrale de notre passé, de notre présente et de notre avenir. Amadou Ahidjo, rentre dans le patrimoine national qui caractérise notre identité, et jouit de ce fait de note protection ainsi que de notre appropriation collective.

La Vérité étant notre ligne de conduite, l’essence et le moteur de notre démarche en toute circonstance, nous proclamons que nul autre, personne d’autre, mieux que son fils, mieux que le père qu’il nous a laissé, Paul BIYA, ne saurait s’improviser, organisateur, superviseur ou implémenter l’opération des RESTES d’AMADOU AHIDJO.

Le Temps appartient au temps, et la sagesse appartient aux sages et aux patriarches, lesquels ne dorment jamais sans se poser la question des lendemains et du destin de la communauté. A Germaine, notre toute première dame et maman de la nation, le peuple Camerounais dans son ensemble veut adresser le message de la compassion et de la solidarité éternelle. Mais, pour elle et à elle aussi, le MPDR recommande la dextérité et la sagesse dans le deuil et malgré le deuil. Le temps fera le reste, et la sagesse de son fils, actuellement au pouvoir, sur le fauteuil cédé par son père, ne la laissera jamais dans le deuil permanent et ne l’abandonnera point.

Une loi a été votée, et cette loi remplit toutes les conditions morales, spirituelles et matérielles de la reconnaissance de la place autant que de l’importance du premier président. La loi en effet, constitue le gage de ce que, en temps opportun, notre pays fera tout ce qu’il faut faire, tout ce qui devrait et doit être fait, pour la mémoire et le repos tranquille, d’Amadou Ahidjo.

En tout état de cause, en nous associant pleinement à la réflexion, à toute démarche ainsi qu’à toute initiative pour cette opération, nous insistons sur le refus de toute manipulation et de tout détournement d’une si grande cause, notre grande cause. Nous en appelons à une restitution de l’initiative au Chef de l’Etat et à son gouvernement. Et ce sera le bon sens, et ce sera le triomphe de la sagesse, dans l’intérêt supérieur du dialogue, du pardon et de la réconciliation, fondements de l’idéologie, de la doctrine ainsi que de la profession de foi sublimes du MPDR - PMDR./.

SHANDA TONME

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