MORT DE LA COMPAGNE D’UN SOUS PRÉFET A KRIBI : LYDIENNE VIVAIT DANS LA PEUR
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Lydienne Solange Taba disait ne plus reconnaître son amoureux, le sieur Franck Derlin Eyono Ebanga, sous- préfet de Lokoundjé.

«Elle m’a dit que le monsieur lui faisait peur», affirme une bonne amie de la défunte. Celle que nous appellerons Rosine était régulièrement avec Lydienne, et les deux pouvaient échanger des commentaires sur leurs relations amoureuses.

Il y a donc quelques jours, la jeune étudiante en 2ème année à l’UIG à Douala a fait savoir à Rosine que son homme, Franck Derlin Eyono Ebanga, qu’elle considérait comme son fiancé, lui posait des questions qui lui semblaient bizarres.

L’homme lui demandait si elle avait fouillé la maison à son absence, si elle voit des choses bizarres quand elle le regarde et surtout, il lui faisait des grandes promesses. «Quand elle m’a dit tout ça, j’ai demandé qu’elle laisse. Je lui ai dit que si elle a peur, elle le quitte», témoigne Rosine.

Peut-être après ce questionnement, Lydienne aurait fouillé la maison. «Le jour où on parlait, elle n’avait pas fouillé la maison, mais je me dis qu’après, elle a fouillé». Difficile de savoir ce qui s’est réellement passé, surtout que jusque tard dans la nuit de vendredi, la défunte échangeait dans un groupe whatsapp avec ses amis et rien ne laissait présager un malheur.

Lydienne n’a pas obtenu son BTS l’année dernière. L’étudiante en ressources humaines devait affronter encore quelques épreuves. Jeudi, après l’examen, elle a voulu attendre ses camarades, mais son compagnon l’a sommée de rentrer aussitôt. «On devait voyager ensemble, mais vendredi aux environs de 15h, elle me dit que le Mr lui met la pression, c’est comme ça qu’elle est partie. Le soir de ce même jour on a bavardé sur notre forum jusqu’à minuit. Le samedi matin à 7 heures, elle ne répondait plus à nos messages, jusqu’à ce qu’on nous annonce qu’elle est morte», dit Rosine le cœur serré.

D’après Rosine, les deux tourtereaux sont ensemble depuis 2017 et partageaient le même toit depuis plusieurs mois. Partie du Congo pour le Cameroun après son baccalauréat, elle s’est inscrite à l’Institut Universitaire du Golfe de Guinée. Au départ, Lydienne Solange habitait chez sa tante à PK 10, mais la relation entre les deux n’était pas au beau fixe. Elle a donc quitté la maison pour une autre tante à Kribi. Son père vivrait au Congo et sa mère à Edéa.

Contrairement aux commentaires sur la toile, Lydienne Solange Taba, la jeune étudiante morte à 23 ans, a connu son compagnon alors qu’il n’était pas encore sous-préfet. Membre d’un groupe de danse de son école, elle aurait frappait à l’œil du jeune homme alors qu’elle dansait lors d’un événement. L’administrateur civil sortait à peine de l’école, ainsi est née une relation plutôt conviviale.

«Le monsieur lui donnait beaucoup d’argent. Elle vivait avec lui et devait partir de Kribi tous les jours pour venir à l’école, ce qui fait qu’à un moment, elle ne venait plus trop. Il la faisait rêver avec les promesses. Dernièrement il a même établi son passeport parce qu’il lui a dit qu’il va l’emmener en France», nous confie Rosine.

Le décès de Lydienne, fille d’un congolais et d’une mère camerounaise de Kribi, est confronté à deux versions. Elle aurait été accidentellement tuée par une balle dans la gorge dans la résidence du sous-préfet de Lokoundjé. D’après le témoignage de ce dernier détenu à la brigade de gendarmerie de Kribi depuis samedi, il s’agirait d’une balle perdue car dit-il, il nettoyait son pistolet pour le ranger dans son sac de voyage. Or les amis de la défunte refutent cette thèse et penchent pour un meurtre.

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