Les Banens disent non à la vente de leurs terres
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BONÉPOUPA était en effervescence ce samedi 16 mai 2020 pendant la concertation que ses populations ont organisé pour la défense, la protection et la préservation de leur patrimoine ancestral ainsi que la sauvegarde des intérêts de ses générations futures.

Préoccupés par la menace et par la forfaiture que constituent l'accaparement de leurs forêts et donc ; de leurs terres par l’État du Cameroun. Plus de 250 parents Banen se sont retrouvés sur l'esplanade du marché de cette localité à l’entrée du département du NKAM dans la région du Littoral, aux côtés du Collectif « Les Banen disent NON » qu'ils ont invité pour partager leurs craintes. Ils ont exposé leurs peurs au sujet de ce qu'ils considèrent comme un viol culturel, économique et écologique en préparation contre eux ; et profité de l’occasion pour signer une pétition adressée au Gouvernement.

Tout au long de ces échanges qui ont duré toute l’après-midi, les Banen de Bonépoupa ont réaffirmé leur déception vis à vis du Gouvernement tout comme leur opposition à ce projet de dépossession. Un projet qu’ils assimilent à un abus de confiance évident du fait des promesses faites à leurs aïeux 57 ans plus tôt. Ils ont réaffirmé leur volonté de retourner enfin sur leurs terres tout en manifestant leur totale adhésion et soutien ; à la démarche du Collectif invité à leur expliquer en détail le projet gouvernemental. ils n'ont pas manqué de prodiguer des chapelets de bénédictions envers cette démarche dans laquelle ils ont indiqué se reconnaître par le message sans équivoque « Les BANEN disent NON à la vente de leurs terres ».

Ils se sont déclarés farouchement opposés à la transformation du pays Banen en un théâtre de catastrophe écologique contre de l’argent, au mépris de leur héritage traditionnel et ancestral. Héritage dont la disparition des symboles cultuels et des vestiges qui alimentent les mythes de leur culture constitueraient un crime. Bernés par un Gouvernement sensé les protéger, ils assisteraient à la disparition de leur monde et de son écosystème irremplaçable. Toute chose ce qui serait pour eux un désastre humanitaire.

En direct sur les réseaux sociaux, d’autres localités où sont présents les Banen à l’instar de Loum Yabassi, Yingui, Nitoukou, Mbanga Ndickiniméki par exemple; et qui vivaient ces moments en « Live » se sont empressées à proposer à leur tour des invitations au Collectif afin partager les mêmes appréhensions. Des invitations à venir auprès d’eux afin de mieux expliquer les tenants et les aboutissants des intentions Gouvernementales.

Souvent mal informées les populations Banen ont souvent entendu des sons de cloche différents au sujet de leurs terres ; distillés par des personnes n’assumant généralement pas leurs dires et leurs intentions en public. Des personnes sur qui le Gouvernement voudrait visiblement s'appuyer pour passer en force et profaner les droits du peuple autochtone de la forêt d’EBO que sont les Banen.

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