Jean Baptiste Nguini Effa : Un prisonnier qui plaide pour la libération des prisonniers.
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Incarcéré à la prison centrale de Yaoundé Kondengui, il vient d’adresser une correspondance au Président de la République Paul Biya sous le couvert du ministre d’Etat, ministre de la justice garde des sceaux, tutelle des prisons.

Il est en détention provisoire dans la prison centrale de Yaoundé. Au motif de crime de détournement de deniers publics. Dans le cadre de l’opération d’assainissement des mœurs publiques baptisée opération épervier. Sur l’entête de la lettre, il décline sa carte, plutôt étoffée : Dr Jean Baptiste Nguini Effa de la salle Deo Cracias-65 ans. EX Directeur général de la SCDP du 21 mars 1994 au 18 juin 2009. En détention provisoire à ce jour apres11 années d’incarcération à la prison de New-bell puis à la prison centrale de Yaoundé Kondengui. Président du bureau d’honneur de la FESCULD  (Fédération pour les sports, la culture et les loisirs des détenus).

C’est en cette qualité et dans le but de la préparation de leur insertion sociale ainsi que le suivi de leurs droits et devoirs que Nguini Effa s’est adressé à Paul Biya dans une lettre de remerciement des détenus de la prison centrale de Yaoundé Kondengui pour le décret du 15avi 2020 portant commutation et remise de peines. Seulement, cette « magnanimité » presidentille trouve t elle son efficacité au moment ou le pays tout entier est confronté par la menace du corona virus et notamment l’univers carcérale surpeuplée ? Il faut y douter. Et de fait, la surpopulation carcérale est un problème décrié toujours au Cameroun par les organisations de défense des droits de l’homme et la société civile.

Comme réponse à cette préoccupation, tout récemment, la tutelle des prisons est passée de l’administration territoriale à la justice sans porter les fruits des la décongestion. Aussi bien que le récent décret présidentiel. Jean Baptiste Nguini Effa le relève d’ailleurs dans sa lettre « Si nous prenons le cas de la prison centrale de Yaoundé Kondengui qui compte près de 4000 détenus pour 1500 places » Ajouté à  cela, les lenteurs judiciaires l’une des causes majeures du trop plein des prisonniers donnent que 80%  des pensionnaires sont des prévenus, dont exclus du décret. Donc finalement seuls quelques 200  détenus seront libérés. Et puis surtout, les tribunaux de Yaoundé prononcent au moins 100 détentions provisoires par semaine. Conséquence, il n’y aura pas décongestion de la prison de Yaoundé.

Au demeurant, le constat reste alarmant. A l’instar de la prison de Kondengui, toute les prisons du Cameroun, exposées à la maladie, les déviances de toutes sortes en raison de la promiscuité et ou se côtoient mineurs, délinquants primaires, bandits de grand chemin, détourneurs de toutes sortes, prisonniers d’opinion, restent des bombes humaines. Aussi, le président de la FESCULD plaide pour : la libération des détenus âgés d’au moins 60 ans, des malades, des handicapés physiques et mentaux des délinquants condamnés à 2ans maximum, des détenus ayant totalisés plus de 10 ans pour les crimes économiques et 15 ans pour les crimes de sang.

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