Mesures de restriction contre le Covid-19 : A géométrie variable
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Mesures de restriction contre le Covid-19 : A géométrie variable :: CAMEROON

15 jours après, il y a du bon et du moins bon. Les Camerounais ont deux autres semaines pour rectifier le tir.

1.Fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes du Cameroun.
Dès le mercredi 18 mars, la mesure a été mise en œuvre aux différentes frontières. Sur le plan terrestre, le Cameroun a fermé ses frontières avec ses voisins du Tchad, du Gabon, de Guinée équatoriale, du Congo et de République centrafricaine. Le pont Guéli dans la ville de Kousseri reliant le Cameroun au Tchad a été fermé à la circulation des personnes dès le mercredi 18 mars. Tout comme les frontières de Kye-Ossi et Abang-Minko’o dans le Sud, reliant le pays au Gabon et à la Guinée équatoriale. Seule la circulation des camions marchandises suit son cours à ces différentes frontières. S’agissant du volet maritime, au port de Douala, tous les navires qui accostent, doivent observer une quarantaine de 14 jours pour s’assurer que personne n’est porteur du virus.

2.Suspension de la délivrance de visas d’entrée au Cameroun aux différents aéroports.
Pour entrer sur le territoire camerounais, il faut désormais montrer patte blanche. Depuis le lendemain de l’énoncé des mesures édictées par le gouvernement, seuls des vols spéciaux ou spécialement affrétés pour ramener les Camerounais désireux de retourner dans leur pays sont autorisés à atterrir. Même si certains avions avaient encore à leurs bords des personnes d’origine non camerounaise, la plupart des vols autorisés à atterrir visent à rapatrier les Camerounais se trouvant dans des situations complexes.

3.Fermeture des établissements publics et privés de formation relevant des différents ordres d’enseignement, de la maternelle au supérieur, y compris les centres de formation professionnelle et les grandes écoles.
Ecoles primaires, établissements scolaires et universitaires ont fermé leurs portes dès le mercredi 18 mars. Dans l’enseignement supérieur, une réunion de concertation entre le ministre et les recteurs des huit universités d’Etat a été organisée le 20 mars pour penser l’alternative pendant la période de confinement. Entre autres, des plateformes de cours en ligne à destination des apprenants créées pour poursuivre les enseignements. Dans le secondaire et le primaire, l’on était à deux semaines du départ en congés et les élèves en classe d’examen avaient entamé les examens blancs. Beaucoup d’élèves ont pris le chemin de l’école ou des parents s’y sont rendus pour voir d’eux-mêmes les nouvelles qu’ils avaient appris, pour certains, sur les réseaux sociaux. Tout a pourtant été suspendu. Dès lors, certains établissements ont activé des plateformes numériques pour rester en contact avec les parents et poursuivre les enseignements via des exercices à distance. D’autres peinent encore à s’arrimer à la donne.

4.Interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes sur l’étendue du territoire national.
Des éléments des forces de maintien de l’ordre ont été déployés sur le territoire pur s’assurer que les rassemblements de personnes ne dépassaient plus le nombre de 50 personnes. Pareil dans les administrations et entreprises qui se sont progressivement alignés à la réduction des rencontres en grand nombre. Annulation ou report de plusieurs événements prévus dès le lendemain de ces mesures dans plusieurs administrations aussi. 5.Report des compétitions scolaires et universitaires. La 22e édition des jeux de la Fédération nationale des sports scolaires (Fenassco) prévue du 25 mars au 3 avril à Mvomeka’a, département du Dja-et-Lobo, région du Sud, a été reportée. De ce fait, les équipes déployées sur le terrain nt rebroussé chemin pour rentrer en confinement comme prévu. Re- port pareil pour la 23e édition des Jeux universitaires prévue du 23 au 30 mai 2020 à l’université de Ngaoundéré.

6.Fermeture systématique des débits de boisson, des restaurants et des lieux de loisirs à partir de 18h sous le contrôle des autorités administratives.
Sur ce point, les Camerounais ont eu du mal à s’exécuter dès le premier jour. Si certains bars ont effectivement fermé leurs portes, à l’intérieur des activités s’y poursuivaient. Tout comme ceux qui ont pris d’assaut les vérandas de ces débits de boisson quand il y en avait, pour continuer d’ingurgiter leur liquide. Dans différentes localités, des débits de boisson ont été scellés, autant que des lieux de loisirs qui n’ont pas pris la mesure au sérieux dès le premier jour. Dès le lendemain, jeudi 19 mars, un snack-bar a ainsi été scellé dans la ville de Mfou par le préfet de la Mefou-et-Afamba. Au fil des jours, les patrouilles organisées par les éléments de la police contraignent tous ces espaces à fermer boutique à 18h.

7.Instauration d’un système de régulation des flux des consommateurs dans les marchés et les centres commerciaux.
Nul n’approche la marchandise s’il ne respecte la distance. C’est la devise dans nombre d’espaces commerciaux désormais. Au lendemain de l’annonce de cette mesure, les consommateurs se sont rués vers les centres commerciaux pour effectuer des emplettes et faire des réserves. Le respect de la distance d’un mètre de sécurité entre deux personnes n’était pas encore strict. Progressivement, ces espaces ont invités leurs clients à respecter les mesures d’hygiène et de distanciation. Par contre, plusieurs propriétaires de boutiques ont été frappés par le ministère du Commerce pour inflation des prix des produits de première nécessité. Plusieurs boutiques ont ainsi été scellées après quelques visites inopinées du ministre du Commerce dans les marchés de Yaoundé .

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo