Mettre du rouge à lèvres sur un cochon à Yaoundé (Texte et vidéo)
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Personne n'est surpris, et notamment le CL2P, que M. Mathias Éric Owona Nguini (MÉON) ait maladroitement essayé de saturer les ondes officielles au Cameroun pour mettre du cosmétique sur des crimes de sang désormais répertoriés et répétitifs, constituant les seules réponses bureaucratiques et militaires particulièrement meurtrières, incompétentes et insensées qu’une tyrannie agonisante a trouvé pour poursuivre la sale guerre qu’elle a déclarée aux sécessionnistes des régions anglophones du pays.

En effet en sa qualité d’idéologue en chef du régime de Biya, MEON comprend qu'en politique, tout dépend de la façon dont les choses sont perçues, notamment par un public formaté depuis plus de 38 années à la propagande des médias officiels. Mais en même temps il ne devrait pas être assez stupide pour croire sa propre propagande, parce que vous pouvez mettre du rouge à lèvres sur un cochon mais ce sera toujours un cochon avec du rouge à lèvres.

En d'autres termes, vous ne pouvez pas faire pipi dans les oreilles des gens et prétendre que c'est la pluie. C'est ce qui arrive lorsque les gens abusent de mots creux qu'ils utilisent pour justifier les forces du mal. Cela aggrave encore les choses à un niveau qui fait peur, surtout à cause des formes spirituelles et physiques de zombification et d'hallucinations consensuelles auxquelles ce genre de propagande expose, trahissant en réalité la distance abyssale qui sépare aujourd’hui le régime génocidaire de Yaoundé avec le monde réel dans lequel nous vivons.

Car la banalisation des Crimes de guerre et contre l'Humanité au Cameroun est particulièrement liée au rôle néfaste joué dans les médias de grande écoute par la désinformation des ethno-fascistes comme Mathias Éric Owona Nguini

Cette désinformation est par excellence le mode d'abrutissement des masses déjà endoctrinées à la propagande trisbaliste et haineuse par ces idéologues ethno-fascistes qui sévissent au service de la dictature de Paul Biya. Tous ces triste personnages mériteraient d'être identifiés puis également poursuivis, car intentionnellement responsables de l'insupportable escalade des massacres des populations civiles dans les régions anglophones du Cameroun.

En effet non seulement ils les ont incités publiquement, mais continuent en toute impunité de propager un déni particulièrement nuisible à toutes les initiatives nationales et internationales concourant à la manifestation de la vérité puis au retour de la paix definitive dans le pays.

C’est l’occasion de rappeler que M. Owona Nguini est tristement connu pour avoir qualifié les Camerounais anglophones de «colonisés tardifs», de «charlatans» «radicalisés par l'aliénation». Il est clair que MEON considère les anglophones comme des personnes captives du passé, des personnes dont le pays a été détruit et qui ne seraient ainsi pas en droit de demander des réparations. Par conséquent, il serait donc justifié à ses yeux que si ces personnes refusent de se conformer aux technologies de la terreur politique qui maintiennent cette vision du monde, elles soient massacrées pour leur soi-disant indiscipline (qui n’est autre que de la désobéissance civile).

Aussi, le déni de MEON du génocide dans les régions anglophones du Cameroun participe d’une politique néo-coloniale qui ne fait que naturaliser la violence institutionnelle tout en assumant de maintenir les anglophones à leur «place».

Dans le même temps, il faudra qu’il comprenne enfin que des organisations de défense des droits humains telles que Human Right Watch et le CL2P sont dans leur rôle, et continueront de s'engager pour contraindre le gouvernement camerounais à assumer la responsabilité de ses crimes, y compris devant les instances judiciaires internationales.

Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P

http://www.cl2p.org 

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