Extrême-Nord, Nord-Ouest et Sud-Ouest : Déjà 252 ex-combattants désarmés et démobilisés
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Pour l’exercice 2020, le gouvernement entend accorder plus de moyens financiers au Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration.

Créé le 30 novembre 2018, le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (Cnddr) mène depuis quelques jours une série d’activités en lien avec son premier anniversaire. Lors d’un point de presse qu’il a donné samedi dernier à Yaoundé, son coordonnateur, Faï Yengo Francis, a dressé un bilan sommaire de la première année de fonctionnement de cette structure dont le rôle est d’offrir un cadre d'accueil et de réinsertion sociale aux repentis de Boko Haram et membres des groupes armés en activité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’ancien gouverneur de région a fait savoir qu’à date, 252 ex-combattants sont actuellement suivis dans les centres du Cnddr. Soit 122 à Mora (Extrême-Nord), 60 à Bamenda (Nord-Ouest) et 70 à Buea (Sud-Ouest).

« Nous avons reçu le tout premier ex-combattant le 28 janvier 2019. Le rythme de leur sortie de la brousse, il faut le dire, est un peu lent parce que leurs camarades qui y sont restés constituent une menace pour eux. Le portail des camerounais de Belgique (Camer.be). Par ailleurs, leurs commanditaires depuis l’étranger, qui sont passés maîtres dans l’art de l’intoxication, disent à ces enfants que s’ils viennent dans les centres ils seront neutralisés ou emprisonnés. Ils ne connaissent rien de la réalité sur le terrain, ils ne subissent pas ce que ces enfants subissent dans les brousses », souligne Faï Yengo Francis. Le patron du Cnddr jure que depuis le 04 novembre 2018, date de sa nomination, il n’a été fait aucun mal à aucun ex-combattant.

« La main tendue du président de la République est sincère, c’est la main tendue d’un père ; il faut que ces enfants continuent de sortie de la brousse », poursuit-il. Qu’est-ce qui est fait concrètement dans les centres Ddr ? « La première chose qu’on donne à ces enfants dans les centres Ddr c’est la sécurité. Parce qu’il faut dire que ces enfants ne viennent pas massivement parce qu’ils ont peur, aussi bien de leurs amis restés en brousse que des forces de sécurité avec qui ils ont eu des accrochages pendant plusieurs mois, et même de leurs familles parce qu’ils y ont créé beaucoup de problèmes.

Mais il s’agit ici de l’Etat, les forces de défense leur assurent la sécurité dans les centres. La deuxième chose qu’on leur offre c’est les petites activités génératrices de revenus. Dans les centres Ddr, ils pratiquent l’agriculture, l’élevage et bien d’autres petits métiers. Parce que, quand les conditions sécuritaires seront à nouveau réunies, ils n’auront pas à recommencer à zéro », explique le coordonnateur. Qui salue par ailleurs le travail d’accompagnement des églises et des Ong. Il fait noter en passant que pour l’exercice 2020, le gouvernement entend accorder une enveloppe de cinq milliards Fcfa au Cnddr.

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