Des élèves exclus de cet établissement, sur qui pèsent les soupçons, auraient également violé sa fille sous le regard de son père.

Les cours n’ont pas repris au Lycée bilingue d’Eboné hier 23 octobre. La veille, mardi, le personnel éducatif et les élèves ont déserté les salles de classes pour s’offusquer contre l’agression dont a été victime le proviseur dudit Lycée dans la nuit de lundi à mardi. D’après celuici, deux individus ont fait irruption dans son domicile aux environs de 1h alors qu’il était endormi. « Croyant rêver, j’ai été sorti avec violence de mon sommeil par un monsieur qui m’a frappé à plusieurs reprises avec une machette », raconte le proviseur aux journalistes de Nkongsamba Fm.

S’en suit alors une vive altercation entre le proviseur et ses agresseurs. « Après avoir reçu un coup à la tête malgré une première esquive, j’ai encaissé un autre coup au bras. Puis, je me suis protégé la tête par reflexe et c’est là que j’ai reçu deux coups de machettes qui m’ont blessé à la tête et au bras », poursuit Adolf Tambe Tanchue. Après avoir maitrisé le proviseur, les agresseurs vont abuser sexuellement de sa fille de 17 ans sous le regard impuissant de son géniteur. Le père et la fille vont ensuite être conduits à l’hôpital régional de Nkongsamba où ils suivent des soins.

Pris de peur, le corps éducatif a donc décidé de l’arrêt des cours tout en demandant que justice soit faite. Le délégué départemental des enseignements secondaires, Fédéric Nzoki Epoh est descendu au lycée afin d’apaiser les tensions et plaider pour la reprisse des enseignements, en attendant l’aboutissement des enquêtes. Hier mercredi, une réunion de crise a été organisée par le délégué régional des Enseignements secondaires du Littoral, Guillaume Edjang au Lycée d’Ebonè.

D’après des sources, tout serait parti du discours tenu lundi par le proviseur lors du rassemblement, fustigeant la violence au sein de l’établissement par des élèves exclus qui envahissent le lycée et agressent leurs ex-camarades. Le portail des camerounais de Belgique. A en croire la même source, les présumés agresseurs seraient des anciens élèves exclus du lycée pour « indiscipline aggravée ». Le proviseur dit d’ailleurs avoir reconnu l’un de ses agresseurs qui lui aurait dit pendant l’agression « c’est Pichou ». Après vérification des documents administratifs, les soupçons ont été portés sur l’élève exclu Pichou Mouandjo. Une enquête a été ouverte pour mettre hors d’état de nuire les agresseurs afin que paix et sécurité reviennent au Lycée d’Ebonè.