La découverte macabre a été faite vendredi matin au quartier Odza à Yaoundé. Jusqu’à présent les circonstances de ces décès restent floues.

Jusqu’à ce 30 septembre 2019, l’on ne sait toujours pas ce qui s’est passé dans la nuit de jeudi à vendredi au domicile de Georges Mballa Zambo au lieu-dit Odza borne 12, précisément à côté de l’école bilingue Cheik Modibo. Ce cadre en service au ministère des Finances et son épouse n’ont plus qu’un seul enfant sur les six qu’ils avaient. L’unique enfant miraculeux, est depuis vendredi dans le coma au Centre des urgences de Yaoundé. Cinq garçons mineurs respectivement âgés entre cinq et 15 ans sont décédés cette nuit au domicile parental.

Au quartier Odza, ce drame inédit continue d’alimenter les réactions auprès des populations. Sorcellerie, empoisonnement ou étouffement ? L’enquête ouverte permettra d’élucider les causes de cette tragédie. En attendant les résultats de l’enquête, le domicile de Georges Mballa Zambo continue de recevoir de nombreux proches. C’est un homme très abattu que le reporter du jour a rencontré ce samedi 28 septembre: « Je suis très choqué par ce drame qui secoue ma famille avec le décès de nos enfants. Jeudi soir je suis rentré du travail, j’ai normalement pris mon repas. Comme mes enfants n’avaient pas classe vendredi je suis allé me coucher en leur accordant la possibilité l’autorisation de jouer à la Playstation. Les enfants ont fini de jouer et sont allés se coucher.

Vendredi matin aux alentours de 4h du matin, leur maman s’est levée pour aller les réveiller pour une séance de prière matinale. La maman a crié devant la porte personne n’a répondu. Je suis aussi sorti en grondant aux enfants. Le portail des camerounais de Belgique. Malgré ma réaction aucun enfant n’a bougé. J’ai ensuite ouvert la porte j’ai touché les enfants et seul un enfant sur les six bougeaient. Je me suis mis à crier. Immédiatement j’ai appelé les sapeurspompiers qui sont arrivés 25 mn après mon coup de fil. Les sapeurs-pompiers se sont mis à réanimer les enfants mais après les premiers secours, ils ont pris un seul et l’ont conduit à l’hôpital. Les cinq autres étaient déjà morts », témoigne le père des victimes.

L’enfant conduit au Centre des urgences de Yaoundé a ouvert les yeux depuis hier 29 septembre 2019. Jeudi, les enfants sont rentrés des classes sans problème selon leur père : « Les enfants n’avaient aucun problème. Ils ont mangé normalement. J’ai également mangé le même repas qu’eux. Si c’était un poison je serai également mort. Les enfants dormaient dans une grande chambre. J’ai construit une maison et j’ai réserve le premier niveau pour que les enfants se sentent à l’aise. Mon épouse et moi occupons l’étage. En plus, ils ne sont pas inscrits dans un même établissement pour me faire croire qu’ils ont mangé un repas suspect à l’école. Ma tête tourne, je ne suis plus serein parce que voilà tous mes enfants qui partent comme cela dans les conditions bizarres. Comment je vais faire pour amener cinq cercueils dans mon village à Biwong Bane dans le Sud ?» s’interroge le père des victimes.

Dès l’annonce de ce drame les autorités administratives notamment le sous-préfet de Yaoundé 4ème, le préfet du Mfoundi sont allées sur les lieux. Ils étaient accompagnés des éléments de gendarmerie et de la police. Les parents des victimes ont été auditionnés sur ce drame. Après l’audition des parents, les corps ont été conduits à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé. Ces corps ne seront remis à la famille pour inhumation qu’après l’enquête qui déterminera soit une mort criminelle ou une mort d’origine naturelle. Hier au Commissariat du 15ème à Odza, un responsable trouvé sur place a affirmé : « Le procureur de la République suit de près ce dossier. Les enquêteurs de la gendarmerie et de la police et les médecins légistes travaillent également sur ce drame nous attendons aussi les conclusions de l’enquête ».