Grand Dialogue National : le RDPC prend le pouvoir, la Suisse trouble le jeu.
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Les consultations auprès du premier ministre se poursuivent. Emaillées de couacs et des éclats de voix. L’omniprésence du RDPC, parti au pouvoir exacerbe cependant que la Suisse joue un rôle trouble.

Le chronogramme du dialogue est connu. Sous la coordination du Premier ministre Dion Ngute, les assises du grand dialogue annoncé par le président de la République se tiendront au Palais des Congrès du 30 septembre au 04 octobre prochain. Dans le cadre de la Préparation de ce Grand Dialogue National, « La voix du pays profond » se fait elle entendre comme l’indique le quotidien Cameroon Tribune ? Rien n’est moins sur.

La Nouvelle Expression, un quotidien de Douala indique que nous nous acheminons vers « Les tête-à-tête Rdpc/Rdpc », le parti au pouvoir. Et pour cause, les consultations préparatoires menées par le Premier ministre au niveau des délégations des régions suscitent une polémique. La majeure partie des membres est issue des rangs du parti de la Flamme. Une indication de ce que sera le grand dialogue national, objet de tous les espoirs des camerounais. D’ailleurs, l’Honorable Nintcheu dénonce. Le président régional du Sdf pour le Littoral accuse le gouverneur d’avoir choisi exclusivement les militants du Rdpc pour représenter la région.

Toutes choses qui ont emmené L’Afp à claquer la porte. Parvenu au Premier ministère, la délégation de l’Alliance des Forces Progressistes s’est résolue de vider les lieux avant de rencontrer le Joseph Dion Ngute. La raison, Les membres de la délégation de la région du Centre invités à prendre part aux consultations du Premier ministre ce lundi 23 septembre sont issus du parti au pouvoir.

Bien plus, la cacophonie observée au niveau de l’organisation de ces consultations n’a d’égal que le positionnement personnel et le gout du lucre. La Tribune d’Afrique parle « des consultations à problèmes de Dion Nguté ». Parmi les personnalités et les organisations qui ont été reçues à l’immeuble Etoile, nombreux sont celles qui n’existent que sur du papier ; n’ont aucune

proposition, sont hors sujets, et surtout visent plutôt les enveloppes que le Pr Nkou Mvondo appelle ‘’ élégance républicaine’’.

Au milieu de cet imbroglio, se greffe le « rôle trouble » de la Suisse, médiateur reconnu. Le Quotidien révèle que « les Suisses demandent 10 milliards Fcfa pour faire participer les terroristes ». De fait, Au mois de juin 2019, dans un communiqué, le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) de la Suisse indiquait que ce pays avait été mandaté par une majorité des parties pour faciliter un processus de négociation inclusif au Cameroun. Ceci après une rencontre avec divers groupes d’opposition camerounais qui a eu lieu du 25 au 27 juin de l’année en cours.

Seulement, le 10 septembre 2019, le président de la République du Cameroun a annoncé la convocation pour la fin du mois, d’un grand dialogue national. Paul Biya a ainsi privilégié une solution endogène à cette crise dans un contexte où plusieurs pays à l’instar de la Suisse se voyaient bien en faiseurs de paix.

Aujourd’hui après l’échec de cette option helvétique, les « médiateurs » de ce pays demandent via certains réseaux, 10 milliards Fcfa à l’Etat du Cameroun pour faire participer les terroristes au grand dialogue national.

Ce que le journal Mutations qualifie de « chantage des sécessionnistes ». Entre temps, Le Pélican souligne que « les Camerounais ne veulent plus de la médiation Suisse ». Tandis que La République Presse évoque « l’arnaque Helvétique ».

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