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© Avec : AFP
- 01 Apr 2019 08:02:00
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Gabon : Maixent Accrombessi, ex-bras droit d'Ali Bongo, limogé
Maixent Accrombessi, ancien chef de cabinet du président gabonais Ali Bongo dont il était très proche et qui avait gardé des fonctions à la présidence, a été limogé, a-t-on appris samedi de source officielle.
“Monsieur Maixent Accrombessi Nkani (est) remis à la disposition de son administration d’origine”, selon le compte-rendu du Conseil des ministres qui s’est tenu vendredi à Libreville, parvenu à l’AFP samedi.
Une formule polie signifiant à M. Accrombessi qu’il ne fait plus partie des effectifs de la présidence de la République gabonaise.
Très proche d’Ali Bongo qu’il connait depuis les années 1990, M. Accrombessi avait été nommé en 2009 directeur de cabinet du président, qui a succédé à son père Omar Bongo, décédé la même année, et qui dirigeait le Gabon depuis 1967.
Il avait quitté ses fonctions en 2016 à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC), mais avait été nommé à la prestigieuse fonction de Haut représentant personnel du chef de l’Etat.
Il conservait une influence à la présidence, encore récemment pendant les ennuis de santé d’Ali Bongo, victime à son tour d’un AVC en octobre 2018 en Arabe saoudite, qui a entraîné son absence quasi ininterrompue du Gabon pendant cinq mois.
Il y a une semaine, le chef de l’Etat est rentré définitivement du Maroc où il se trouvait en convalescence depuis fin novembre 2018. C’est lors du premier Conseil des ministres qu’il a présidé depuis son retour que M. Accrombessi a été remercié.
Ennuis judiciaires
D’origine béninoise et naturalisé gabonais, Maixent Accrombessi, âgé de 53 ans, était un personnage controversé, accusé par l’opposition d’avoir profité de ses fonctions pour détourner de l’argent public et exercer une influence démesurée.
Il a été mis en examen à Paris en novembre 2017, soupçonné d’avoir perçu illégalement de l’argent d’une entreprise française. Il avait fait l’objet, dans cette affaire, d’une interpellation retentissante à Paris le 4 août 2015.
Mais il avait dû être relâché après quelques heures de garde à vue en raison de son immunité diplomatique. Le président Bongo avait alors dénoncé une tentative “d’humilier le Gabon”.
Deux ans plus tard, Maixent Accrombessi était mis en examen à Paris pour “corruption passive d’agent public étranger”, “blanchiment en bande organisée de corruption passive”, “faux et usage de faux”, selon une source judiciaire française.
La justice française le soupçonne d’avoir perçu de l’argent en échange de l’attribution, fin 2005 par le Gabon, d’un marché public de sept millions d’euros au groupe Marck, une entreprise française spécialisée dans la fabrication d’uniformes militaires. M. Accrombessi était alors collaborateur d’Ali Bongo, à l‘époque ministre de la Défense de son père Omar Bongo.
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