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© Correspondance : La Fondation camerounaise des consommateurs (FOCACO)
- 19 Dec 2018 14:06:00
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Cameroun: La FOCACO dénonce trois ministres et écrit à la CONAC. :: CAMEROON
La Fondation camerounaise des consommateurs (FOCACO) vient respectueusement auprès de votre bienveillance introduire une plainte contre les sieurs Ernest Gbwaboubou, Luc-Magloire Mbarga Atangana et André Mama Fouda.
Intégralité de la plainte
A Monsieur le Président de la Commission nationale anti-corruption (CONAC) Yaoundé Objet : Plainte contre les Ministres de la santé publique, du commerce et de l’industrie Pour : corruption passive Monsieur le Président, La Fondation camerounaise des consommateurs (FOCACO) vient respectueusement auprès de votre bienveillance introduire une plainte contre les sieurs Ernest Gbwaboubou, Luc-Magloire Mbarga Atangana et André Mama Fouda. Pour rappel, le Gouvernement camerounais a décidé d'interdire la commercialisation du whisky en sachet et en bidon pour raison de santé publique. Ainsi, selon un arrêté conjoint du ministre de la santé publique, du commerce et celui de l'industrie, signé en septembre 2014, la vente de ces liqueurs nocives devait s'arrêter le 12 septembre 2016. Les producteurs locaux avaient 24 mois pour se conformer à cette règlementation et épuiser leurs stocks. Plus de deux ans après, le whisky en sachet est toujours présent dans les rues et auprès des vendeurs. Monsieur le Président, les consommateurs de cette boisson bon marché se recrutent essentiellement parmi les couches défavorisées des populations, sans forcément se préoccuper de leur santé. Le whisky en sachet est composé essentiellement de toxine tel que le méthanol, un produit dangereux pour l'organisme. Depuis des lustres, les professionnels de la santé s’accordent à dire qu’il s’agit d’un danger réduisant la capacité physique et pouvant conduire à des attaques cardiaques, des cirrhoses de foie, des troubles nerveux et souvent, la folie…
Nous dénonçons donc les manœuvres dilatoires et l’absence de volonté de ces trois membres du Gouvernement : le ministre du commerce, de la santé publique et celui de l’industrie. L’attitude de ces hauts commis de l’Etat s’apparente à la corruption passive. Tous ont pourtant le pouvoir coercitif pour faire cesser la production et la vente des whiskies en sachet mais s’abstiennent de le faire. Cette complaisance révèle une sainte alliance entre ces ministres et les producteurs des whiskies en sachet, une alliance irresponsable dans sa démarche et périlleuse pour la santé des populations. En effet, passé le 12 septembre 2016, on devrait être à dire : exit le whisky en sachet et en bidon au Cameroun. Mais, manifestement, il faudra encore attendre. Car, au terme d’une concertation tenue le 20 septembre 2016 à Yaoundé, entre des membres du Gouvernement et les producteurs de la filière, l’on n’a retenu rien de précis. Sinon que : « les recommandations issues de ces échanges ont été adressées aux services du Premier ministre, chef du Gouvernement, pour suite à donner.
Nous autres, n’avons pas qualité pour en dire plus », a expliqué à la presse Ernest Gbwaboubou, ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (MINMIDT). Il fût pourtant l’initiateur de ladite concertation, tenue en présence de ses collègues en charge du commerce Luc-Magloire Mbarga Atangana et de la santé publique André MAMA FOUDA. « D’ici à ce que le PM réagisse à vos recommandations, est-ce que le commerce de whisky en sachet se poursuit ? », question de journaliste. Réponse du MINMIDT : « Nous avons déjà dit ce que nous avions à dire pour le moment …». N’est-ce pas là une simple parade dilatoire destinée avant tout à favoriser la vente des whiskies en sachet au profit des producteurs et au détriment de la santé des couches sensibles de notre population ? Il est urgent de traiter notre plainte avec le souci de toutes les couches vulnérables et particulièrement de la jeunesse camerounaise, fer de lance de la Nation, prise en otage dans une stratégie pernicieuse de « démocratisation de l’alcool ». Considérant l’importante menace présentée par la consommation du whisky en sachet et conformément à la Loi-cadre N°012 du 6 Mai 2011 portant protection du consommateur au Cameroun, nous vous exhortons à ouvrir une enquête sur le non-respect de la mise en œuvre de l’arrêté conjoint Minmidt/Mincommerce/Minsante du 12 septembre 2014 rendant d’application obligatoire la norme des boissons spiritueuses NC 201 : 2014-48.
Dans l’attente, veuillez croire, Monsieur le Président, à l’assurance de notre parfaite considération.
Fait à Douala le 07 Décembre 2018.
(é) Le Président Exécutif Alphonse AYISSI ABENA
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