Nord-Ouest et le Sud-Ouest : Les syndicats s’invitent à la crise
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Ils demandent la juste répartition des richesses, la couverture santé universelle, la hausse de la pension retraite, bref la justice sociale.

La mise en scène aurait pu laisser croire que Grégoire Owona n’était pas informé de la déclaration préparée par plusieurs confédérations de syndicats des travailleurs au Cameroun. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a donc manifesté une surprise feinte, avant de laisser lire le document devant la presse. L'information claire et nette. C’était la parenthèse à l’ouverture de la 18eme session du comité de concertation et de suivi du dialogue social au Cameroun. L’instance réunit les syndicats et les organisations patronales autour du ministre du Travail.

La parenthèse a permis au monde syndical de s’inviter à la crise sociopolitique et sécuritaire qui secoue depuis deux ans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La déclaration formule des recommandations à l’intention du gouvernement et des leaders politiques. Celles-ci sont censées assurer de meilleures conditions de vie aux travailleurs en activité ou à la retraite. Il y a la juste rétribution des fruits de la croissance enregistrée par l’Etat, la couverture santé universelle, l’augmentation de la pension des retraités, la nomination dans tous les sièges vacants au Conseil économique et social ou encore la révision du Code du travail et de la loi sur les syndicats.

Evidemment, les responsables des confédérations syndicales ont pris l’engagement d’oeuvrer pour la paix sociale et de faire barrage à leur niveau, pour que les travailleurs ne participent guère à la tentative de déstabilisation du pays. Voilà qui devait ravir le ministre. Il n’empêche que les recommandations adressées au gouvernement sonnent aussi comme une réplique à Grégoire Owona. Le site de la diaspora camerounaise en Belgique. Dans son allocution d’ouverture des travaux du comité de concertation et de suivi du dialogue social, il a appelé les syndicats à ne point être les « facteurs aggravants » des tensions déjà existantes. Le ministre a réitéré que la réalité sociale est souvent déformée par des personnes qui veulent instrumentaliser l’action syndicale à des fins personnelles. En refermant cette parenthèse, les uns et les autres se sont compris. Il reste à savoir si chacun saura quoi faire pour mettre un terme à la crise.

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