Extrême-Nord : Retour massif des ex-Boko Haram
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Hier combattants de la secte terroriste, ils sont de plus en plus nombreux à déposer les armes pour revenir à une vie normale. CT est allé à la rencontre de certains d’entre eux.

«Quand  j’étais  en captivité chez les Boko  Haram,  je ne  croyais  pas  à la  sincérité  des  propos  que j’entendais quant au sort réservé aux anciennes victimes qui  avaient  réussi  à  rentrer au pays. C’est ma femme qui est d’abord  rentrée  au  pays et  une  semaine  après,  elle m’a  appelé  et  je  suis  venu. Nous sommes bien accueillis et nous n’avons subi aucune brimade  ». 

Ces  propos  sont d’Alhaji Boukar, un jeune d’une vingtaine d’années, ayant séjourné avec les terroristes des Boko  Haram.  Ils  sont  plus d’une  centaine,  les  ex-combattants de cette nébuleuse , originaires du Mayo-Sava qui, aujourd’hui ont décidé de rompre avec les sales besognes qu’ils  exécutaient aux  côtés de ces forces de destruction et  ont  décidé  de  revenir  au pays.

Pour certains, ils étaient allés sans pression ; un enrôlement volontaire. Ceux-là ont suivi des entraînements chez les Boko Haram et connaissent bien le maniement des armes. Cette précision a été faite à Mora  au  gouverneur  Midjiyawa Bakari, le 12 décembre 2017. C’était au camp de  la Force multinationale mixte à Mora  en  marge  des  travaux du  Comité  régional  de coordination administrative et du maintien de l’ordre et de sécurité. Dans sa suite, il y avait les  six  préfets  de  la  région de l’Extrême-Nord et les responsables des forces de défense et de sécurité dans la région  de  l’Extrême-Nord.

D’autres  par  contre,  ont  été amenés de force par des partisans de la secte terroriste Boko Haram. Au cours de la séance de travail présidée par le gouverneur dans la salle des délibérations de  l’Hôtel  de  ville  de  Mora avec  ces  «  Boko  Haram  repentis », le gouverneur les a félicités pour leur décision de retourner au bercail après qu’ils ont constaté eux-mêmes que les trésors que leur faisaient miroiter  les  terroristes n’étaient que des chimères. Il leur a présenté la gamme de possibilités d’emplois qui sont à leur portée, en commençant par la main d’œuvre dont on aura  bientôt  besoin  dans  le chantier routier Mora-Dabanga qui  démarre  dans  les  prochaines semaines. Sans oublier leur  recasement  et  leur  formation  programmée  en  vue d’exercer  des  petits  métiers.

A travers Mougué Hassan, leur porte-parole,  ces  jeunes  repentis  ont  remercié  le  chef de  l’Etat  qui  leur  a  tendu  la main après qu’ils aient passé le  temps  à  lutter  pour  le compte de la nébuleuse. C’est dire combien dans la région  de  l’Extrême-Nord,  les voyants tendent vers le vert. Et c’est même à dessein qu’au cours des travaux du Comité régional de  coordination administrative, rien que quelques secteurs-clés ont été retenus.

Des domaines  ayant un lien direct avec le développement. Il s’agit  des  travaux publics, des  enseignements  secondaires, de l’éducation de base, de  l’agriculture,  de  la  santé et de la douane. Les responsables en charge de ces secteurs  d’activité  ont,  chacun en   ce  qui  le  concerne,  présenté les efforts déployés et en  cours.  Ils  ont  aussi  souhaité, en vue d’un avenir plus gai, le retour total de la paix, condition  sine  qua  non  de tout  développement.  

Quand  on sait  qu’une réunion s’est tenue à Mora entre les autorités nigérianes et camerounaises  dans  l’optique  de  la réouverture du marché international d’Amchidé, véritable plaque-tournante d’échanges de marchandises entre le Cameroun et le Nigeria, on comprend aisément que dans  la région de l’Extrême-Nord, les beaux jours s’annoncent .

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