Cameroun, Navigation fluviale: L’exploitation des voies préoccupe
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Cameroun, Navigation fluviale: L’exploitation des voies préoccupe :: CAMEROON

Un séminaire de restitution de l’étude d’élaboration du schéma directeur d’aménagement et d’exploitation des voies navigables s’est tenu récemment à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun

Il s’est agi pour les acteurs de se pencher d’abord sur le contexte actuel de transport  au Cameroun marqué par une pression d’une part de l’augmentation de la demande et de l’autre part de la mauvaise qualité des infrastructures routières et ferroviaires qui, pour les experts, «sont dans un état médiocre et insuffisamment développé compte tenu des investissements assez importants à y consentir… »

Autant de contraintes pour faire intervenir le transport fluvial qui selon les experts en la matière, «constitue un enjeu essentiel pour résorber le déficit observé dans l’offre en infrastructures de transport au Cameroun… encore que ce canal offre de multiples avantages en économie, dans le social et même sur la protection de l’environnement», nous explique-t-on.

Un avantage énorme pour le pays qui dispose de nombreux atouts naturels notamment en terme de ressources hydrologiques (eau). Mais où le transport sur nos fleuves est pratique de manière assez artisanale. «Les pirogues à moteur, et même à pagaie font de liaisons d’une région à l’autre avec tout ce que cela comporte comme risques…», nous fait-on constater. A l’Autorité portuaire, on a fait un autre constat : «l’absence de planification et de programmation stratégique dans ce secteur. D’où l’objet de l’étude commandée qui s’articule autour du développement qui tient en compte le plan d’aménagement avec entre autres « la construction des points d’embarcation/débarquement pour faciliter les mouvements des personnes et la manutention des marchandises aux points portuaires - la mise en place d’un balisage permettant de sécuriser le chenal naturel de navigation et permettre en même temps une navigation en toute sécurité - l’entretien régulier du chenal de navigation pour son maintien en état de navigation toute l’année – le suivi hydrométrie et hydrographique des rivières»

Y faisant donc, 8 cours d’eau (huit) navigables ont été clairement identifiés et feront l’objet des aménagements. Il s’agit du fleuve du Wouri sur le tronçon Yabassi-Douala pour un linéaire de 67km- Le fleuve Nyong sur le tronçon Abong-Mbang /Mbalmayo, avec 215 Km –La Sanaga sur le tronçon Edéa/Océan Atlantique, soit environ 60 km – La Benoué, depuis le barrage d Lagdo jusqu’à la frontière avec le Nigéria, soit 140km de rivière – Le Dja, sur le tronçon Ndongo/Moloundou,116km- La Ngoko partant de Ndongo jusqu’à la frontière avec la République du Congo – La Sangha, allant de Libongo à la frontière avec le Congo – La Benoué sur le tronçon navigable après aménagement du port de Garoua jusqu’à la frontière avec le Nigéria, 80Km.

Pour le ministre des transports, il s’agit de poser «les base d’une ère nouvelle en matière de transport fluvial et lacustre dans notre pays qui entend mettre à contribution tous ses atouts pour bâtir une approche multimodale..», a déclaré Mebe Ngo’o.

Pour Josué Youmba, «ladite étude avait pour objet de définir au niveau stratégique, le programme des investissements qui devraient permettre d’améliorer et de développer le transport fluvial et lacustre au Cameroun», a expliqué succinctement le Directeur général de l’Apn. 

L’étude qui vient d’être restituée à Yaoundé, il faut bien le rappeler est une initiative de l’Autorité portuaire nationale (Apn) sous la supervision du Mintransports avec un financement assuré par les ministères de l’économie dans le cadre du Budget d’investissement public (Bip) et bien évidemment sur fonds propres de l’Apn pour un montant global de 229.743.966 Fcfa.

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