Enseignements secondaires : L’indécence vestimentaire fait ses classes
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Malgré la vigilance des surveillants, ce phénomène tant à s’enliser à Yaoundé.

Matinée du 18 janvier 2017. La sonnerie annonçant le début des cours vient de retentir au lycée de Biyem-Assi à Yaoundé. Il est déjà 7h40, mais Pauline M. et sa camarade Edwige de terminale A4 espagnole n’ont toujours pas rejoint leur salle de classe. Cellesci ont été recalées au portail par le gardien à cause de leurs jupes jugées trop courtes.

« Elles sont là depuis 6h48, mais leurs tenues ne leur permettent pas d’entrer. Si nous les laissons passer ainsi, nous auront des problèmes avec les surveillants généraux », explique l’un des vigiles de l’établissement. Selon certains élèves, cette traque « aux uniformes non-conformes » a débuté lundi le 16 janvier dernier. « Nous avons remarqué que les élèves, surtout les filles, viennent en cours avec des robes au-dessus des genoux », informe l’un des surveillants interrogés.

Cliché similaire au lycée d’Ekounou. Sauf que dans cet établissement, les élèves doués à la duperie usent de plusieurs subterfuges pour passer inaperçus. « Quand ils entrent en groupes, il est difficile de détecter toutes les tenues non conformes. Notre règlement intérieur dit d’ailleurs que seuls les élèves avec des tenues en-dessous des genoux ont le droit d’entrer ici, mais hélas », lance un surveillant de secteur dudit lycée. Le privé, pourtant réputé pour l’intransigeance des responsables, doit également combattre la même gangrène.

Les robes et jupes des filles sont à la fois très courtes et aussi près du corps. Les garçons, ne sont pas en reste avec leurs pantalons slim. Dans une tentative de freiner le phénomène, certains chefs d’établissements sont obligés de sortir les griffes. Tout l’arsenal de punitions que propose le règlement intérieur.

Solution qui permet d’éviter l’escalade comme ce fut le cas en 2013 au lycée de Pitoa. Les élèves de cet établissement scolaire avaient déserté les bancs après que le proviseur avait interdit aux filles de porter les tenues qui ne couvrent pas les genoux. Des cas d’élèves s’attaquant physiquement à des enseignants ont souvent été enregistrés.

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