Vols récurrents dans les supermarchés
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La présence des caméras de surveillance ne dissuade pas les voleurs.

Dans un supermarché du quartier Omnisport à Yaoundé, ce 27 septembre 2016, un homme vient d’être interpelé par les vigiles de cet espace commercial. L’homme de 35 ans, plutôt bien vêtu a été vu en train de glisser des articles non payés à la caisse dans son sac. Comme ils le font toujours dans ces cas-là, l’un des vigiles, celui qui a vu la scène, se dirige vers le monsieur en question.

«Monsieur vous êtes sûr d’avoir tout présenté à la caisse? Vous avez peut-être oublié», demande la sentinelle sur un ton poli. Le monsieur qui n’a d’ailleurs rien présenté à la caisse répond d’un ton zélé qu’il n’a rien trouvé de ce qu’il voulait parmi leurs produits. Après quelques minutes de discussion entre les deux hommes, le vigile décide de prendre le sac qu’il tenait soigneusement sur son dos. Il est d’emblée saisi de force par deux autres gardiens qui étaient placés discrètement à côté des deux hommes depuis le début de la conversation.

Dans ce sac, les produits dérobés par ce père de famille sont: deux bouteilles d’huile d’olive, une boite de petit pois, et une bouteille de jus. Pris en flagrant délit, le monsieur ne dit plus un mot. Convaincu de ce qu’il ne dit pas la vérité grâce à la vidéo surveillance, les vigiles décide d’appeler le patron. avant l’arrivée de ce gadget, «nos salaires ont été plusieurs fois amputés car on était accusé de voler ces produits qui disparaissaient», témoigne l’un des employés.

Bastonnade

Dépouillé de ses effets personnels, le voleur est emmené dans une pièce isolée en attendant l’arrivée de l’employeur. Au bout de 15 numéros composés à partir de son téléphone pour informer ses proches de la situation, personne n’admet le connaitre. Seule sa mère qu’il avait déclarée morte plus tôt l’a reconnu. Sauf qu’elle réside au village. Arrivé sur les lieux, c’est à coup de matraque que le patron, très furieux, essaye de faire parler ce chapardeur. Il avait si mal que c’est en sa langue maternelle qu’il criait au secours.

Après 10 min de bastonnade, il décide enfin de coopérer. Mais l’histoire qu’il racontera ne fera qu’exaspérer davantage le chef d’entreprise. Celui qui au départ a dit être «seule au monde», raconte que les «bouteilles d’huile d’olive que j’ai pris sont pour mon dernier fils qui est souffrant de la tuberculose». La réponse à cette explication ne sera rien d’autre qu’un autre coup de matraque.

Après des heures de tortures, il avoue enfin qu’il fait partie d’un réseau qui vole et revend à vile prix ces produits. Cependant, il refuse catégoriquement de dénoncer ses complices. Dans cette structure, le voleur est tenu de payer le prix des produits volés multiplié par dix. Ne pouvant pas s’acquitter de cette somme, c’est au commissariat de Ngousso qu’il médite sur son sort. Dans ce supermarché comme dans tant d’autres à Yaoundé, malgré la présence des caméras de surveillances connu de tous, «on attrape au moins un voleur chaque semaine, sans compter ceux qui réussissent à s’échapper avec les produits», témoigne le propriétaire de ce supermarché qui a requis l’anonymat.

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