Quelles sont les précautions à prendre en cas d’inondations et d’éboulements ?
La première chose est d’éviter que ces situations ne surviennent. Très souvent, les cas d’éboulements et d’inondations sont dus à l’incivisme car les gens s’installent dans les zones non constructibles parce que les terrains y sont moins chers et cela sans se préoccuper de leur sécurité.

Ces gens courent après le profit et ils ont du mépris envers les autorités, car quand bien même on leur dit que ce sont des zones à risques ils vont tout de même s’y installer. Tant qu’ils n’ont pas encore vu de conséquences, ils y restent et lorsque ces catastrophes surviennent, c’est déjà trop tard parce qu’ils ont perdu des vies. Il faut que chacun sache se  protéger avant que les autorités ne viennent le faire.

Nous devons sensibiliser la population et prendre des mesures avec les autorités qui sont en charge de la protection des populations, des biens et de l’environnement dont le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est le principal responsable de la coordination des actions de ces acteurs.

Ne pensez-vous pas qu’il est temps de passer à la phase répressive ?
Justement, de temps en temps, nous passons à la phase répressive. Cependant, il faut faire attention à la sensibilité des gens. Pour cela, il est nécessaire d’avoir une stratégie de répression. La répression est prévue dans les textes. De temps en temps, il y a les responsables municipaux et préfectoraux qui descendent sur le terrain à l’exemple du représentant territorial du Wouri qui a annoncé une descente demain (vendredi dernier, NDLR) dans le département du Wouri pour détruire un immeuble construit hors normes et qui met en danger les vies des populations. Voilà un exemple d’action de répression qui se fait.

Et même à Yaoundé, cela se fait souvent. La communauté urbaine est là pour descendre dans les zones à risques pour mener des actions de répressions comme les déguerpissements à travers la destruction des habitats spontanés et ceux ne respectant pas les normes. Ceci dit, toutes les phases sont respectées mais on privilégie davantage la sensibilisation afin que chacun puisse se prendre en charge.

Quels types d’activités menez-vous pour sensibiliser les populations qui occupent les zones à risques ?
Parlant de la sensibilisation, nous préparons à présent la journée internationale de prévention des catastrophes qui a pour thème cette année « Vivre pour témoigner ». En fait, le sens même de ce thème est qu’on se doit de témoigner de ce qui est passé avec de nombreuses pertes en vies humaines.

On doit témoigner en exploitant cette expérience pour améliorer l’avenir. A cette occasion, nous allons aller dans une localité pilote où nous allons médiatiser toutes les opérations menées en vue d’informer les populations locales et l’ensemble du territoire national. Alors, nous allons descendre à Douala pour parler tout d’abord de la protection civile afin que les gens s’imprègnent de cette notion. Nous allons également former les acteurs locaux à s’organiser en matière de secours donc à élaborer leur plan d’organisation de secours.