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© Camer.be : Valgadine TONGA
- 18 Feb 2016 18:16:43
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Cameroun:Stop à la stigmatisation des malades du Vih/Sida dans les hôpitaux :: CAMEROON
Les railleries dont sont victimes les patients causent un préjudice énorme à la prise en charge.Le quotidien des personnes vivant avec le Vih/Sida (Pvvih) au Cameroun n’est pas de tout de repos. Entre les soins qu’il faut suivre, les moqueries de la société et de la famille…s’ajoutent malheureusement la stigmatisation dans les structures hospitalières. Voici quelques chiffres du rapport index de stigmatisation/discrimination des Pvvih publiés en 2012 au Cameroun : en raison de leur séropositivité, 81% des Pvvih sont exclues des activités familiales. 78% sont exclues des activités religieuses ; 47% perdent leur emploi ou revenu. Une étude réalisée en 2013 au Cameroun sur la stigmatisation en milieu hospitalier révèle : sur les 400 Pvvih interrogées, 63,8% déclarent avoir été victime de stigmatisation. 26% de cet échantillon avoue avoir été victime de discrimination.
C’est tout ce constat qui a conduit l’association Synergie des sciences sociales et humaines, 3sh, à organiser une formation en direction des personnels soignants. D’octobre 2014 à Juillet 2015, l’association Synergie des sciences sociales et humaines a mené des actions de renforcement des capacités des soignants de 14 formations sanitaires de la région du Littoral. Médecins, infirmiers, travailleurs psycho-sociaux (65 au total) entre autres, étaient à l’école de la stigmatisation/discrimination des personnes vivantes avec le Vih par les soignants et de l’épuisement professionnel des soignants. «Il était question de sensibiliser le personnel soignant sur les effets dévastateurs de la stigmatisation, détecter les comportements discriminatoires, mettre en œuvre le programme anti-stigmatisation» dixit le directeur exécutif de 3sh Guy Bertrand Tengpe.
Précisions faites mercredi 17 février 2016 à Douala, à l’occasion de la cérémonie de restitution de la formation. «La stigmatisation du patient le démoralise et le pousse à ne plus suivre le traitement, confirme la conseillère psycho-sociale Sandrine Koumwili. Cette formation m’a été bénéfique. Elle m’a rappelé qu’il faut taire les préjugés.»
Encore appelé burn-out, l’épuisement professionnel a constitué le deuxième pan de la formation. «L’épuisement professionnel, définie 3sh, est un état permanent, négatif lié au travail chez des individus normaux. Il se caractérise par une fatigue générale, le stress, un sentiment de diminution des compétences.» Le fait est que «la prise en charge des Pvvih est un long processus. Être dans une unité de prise en charge d’une personne vivant avec le Vih, peut générer un stress pour le personnel soignant. Suffisant pour créer un burn-out si on ne fait pas attention», ponctue Guy Bertrand Tengbe. Les participants ont appris à détecter les signes du burn-out. Et aussi les astuces préventives.
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