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© copy; Le Jour : Jean-Philippe Nguemeta
- 09 Nov 2015 14:08:17
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Cameroun, Generation change: Les jeunes prennent leur destin en main :: CAMEROON
Le concept « Génération change » qui les regroupe leur permet de travailler de manière bénévole dans les quartiers de Yaoundé. Génération change ! Cette dénomination prend de plus en plus de l’ampleur. Cette association qui a su réunir des Camerounais de toutes tribus, confessions religieuses et surtout de toutes les chapelles politiques fait des émules. En effet, depuis février 2015, les membres s’engagent volontairement à transformer le paysage de nos quartiers.
Les ressortissants du quartier Biyem-Assi et précisément du secteur « Tam-Tam » manifestent encore leur joie avec la passerelle rénovée par cette association. Joseph Tamba, un résident du quartier, se réjouit du nouveau pont qui relie le quartier au lieu-dit Acacias. « Nous étions obligés de contourner par la chapelle Nsimeyong à cause de son mauvais état. Le pont avait lâché et il était impossible de traverser le cours d’eau ».
D’après Neg Bello, le porteparole de Génération Change, plusieurs actions sont menées bénévolement depuis février 2015 par l’association. Il cite entre autres la construction d'une passerelle à Biyem Assi, la composition d'un Cd de musique, l’organisation des concerts à Nlongkak. « Nous avons travaillé dans les quartiers Olembe, Briqueterie où nous avons arrangé un tronçon de route avec les riverains ; le curage de la rivière à Nsimeyong, les dons de médicaments aux hôpitaux, le traitement des blessés sur les chantiers ne sont pas en reste », a-t-il ajouté. Slogan et sources de financement
Les travaux sont autant physiques qu'intellectuels. Pour les membres de cette association, « il s'agit de fabriquer un nouveau type de Camerounais. ». Neg Bello s’est dit heureux de faire partie « d'une telle aventure.
« Nous sommes véritablement en train d'entrer dans l'histoire de notre cher et beau pays , en suscitant un éveil de conscience à travers des actes.
Nous voulons rappeler à nos compatriotes qu'ils sont capables de faire les choses dans l’intérêt général sans rien attendre en retour et surtout de nos gouvernants », a-t-il martelé. Leur slogan est « parler peu et agir plus ». Interrogé sur l’origine des fonds, Neg Bello a expliqué qu’ils proviennent essentiellement de « fundraising », c’est-à-dire des levées des fonds. Patrice Nganang travaille avec cette association mais le porte-parole Neg Bello indique qu’il n’y a pas de hiérarchisation à Génération change. « Tout le monde est leader. En dehors de moi le porte-parole, il y a un coordonnateur, c'est celui là même qui dirige les travaux sur les chantiers. M. Nganang n'est ni l'un ni l’autre. Pour lui, l’idée est venue d'un constat simple, les Camerounais passent la majorité de leur temps à bavarder, faire des débats dans les médias audio-visuels, des bars et même dans des « beignetariats » du quartier mais agissent peu.
On débat pour ne rien faire deconcret à la fin. Car les paroles s'envolent, seuls les actes restent. Les travaux sont réalisés en grande partie grâce à la vente des t-shirts, quand les gens achètent un tshirt Génération Change, ils ont quelque chose de concret entre les mains et ils savent que l'argent qu'ils ont investi dans ce t-shirt-là fera quelque chose de concret, par exemple aider à assainir leur propre voisinage ».
Le financement provient donc du fundraising, la vente de t-shirts et des dons. Quotidiennement, des jeunes garçons, filles, femmes se sacrifient. Pour l’essentiel des artistes, ingénieurs, architectes, maitres d'œuvre, comptables, designers, informaticiens, statisticiens, maçon, etc. A Génération Change, il n’y a pas de travailleurs réguliers. Quand un travailleur a du temps, il s'investit dans les chantiers. Les chantiers s’étalent sur une journée, une semaine ou sur tout un mois. Dans tous les cas, l'équipe entre progressivement dans l'histoire. Pour l’instant, Génération change travaille pour organiser un fundraising qui se tiendra le 20 de ce mois au foyer protestant afin de financer la construction de salles de classes de l’école de Madagascar.
La programmation de décembre 2015 et janvier 2016 prévoit la mise sur pied du bureau de l’écrivain qui est aussi le siège de Génération Change. Le principe, c’est de travailler pour l’intérêt général sans rien attendre en retour.
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