Ils ont été arrêtés au quartier Hardé sur une moto en possession d’explosifs.

Le jeudi 30 juillet 2015, aux environs de 19 heures, trois personnes à bord de motos ont été dénoncés et interpellés par la police au quartier Hardé à Maroua. Ils portaient dans un sac un explosif de type Trinitrotoluène (Tnt). Selon les explications du commissaire du 1er arrondissement de Maroua, c’est grâce au réseau d’information mis sur pied que les deux présumés kamikazes de Boko Haram ont été interpellés. Il a fallu l’intervention des spécialistes du Bir pour désamorcer l’engin explosif retrouvé dans un sac entre les mains de l’adolescent de 15 ans. Joint au téléphone par le Jour, le délégué régional de la sureté nationale pour l’Extrême- Nord a confirmé l’interpellation de trois suspects.

Agés respectivement de 15, 18 et 22 ans, ils s’apprêtaient selon les enquêteurs de la police à faire exploser leurs engins dans le quartier. « Ce que nous pouvons vous dire, c’est que l’adolescent de 15 ans n’avait aucune pièce d’identité. C’était lui le porteur de l’engin. Les deux autres sont titulaires de pièces d’identité. Ils sont en exploitation et il y a lieu de féliciter les populations et surtout les conducteurs de moto taxi qui ont fourni à la police le renseignement à temps », a expliqué Eric Asa’a Che, le délégué régional de la sûreté nationale pour l’Extrême-Nord.

Selon la police, les suspects identifiés sont les nommés Bachirou Bello, 22 ans jeune du quartier Doualaré à Maroua et Hamadou Yaouba, 18 ans, domicilié à Djaoudé dans l’arrondissement de Pétté, dans le Diamaré et titulaire d’une carte d’électeur. L’un d’entre eux est encore en fuite. Il s’appellerait Bana Goni, de nationalité nigériane. Il est depuis ce jour recherché activement par la police et les forces de défenses. Une source proche de l’enquête a révélé sous anonymat à votre journal que « les explosifs retrouvés sur les kamikazes arrêtés à Hardé sont de type Tnt et appartiendrait à l’entreprise Chinoise en charge du bitumage de la route Kousseri - Waza.

L’enquête en cours démontre que les attentats de Maroua ont été commis avec ses explosifs très dangereux ». D’après les premiers éléments de l’enquête, les supposé kamikazes de Boko Haram venaient de Guirvidig, dans l’arrondissement de Maga. Ils avaient transité par Kaiki. L’un d’entre eux a été tué et un autre est entre les mains de la gendarmerie à Yagoua. Dans la journée de samedi 1er aout, 250 enfants âgés entre 06 et 13 ans issus d’une école coranique ont été remis aux autorités administratives par leur maitre coranique. Midjiyawa Bakari, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, a instruit leur identification et qu’ils soient renvoyés par un couloir sécurisé auprès de leurs parents sous escorte des éléments du bataillon d’intervention rapide (Bir). D’après lui, il s’agit pour la plupart des enfants originaire du Logone et Chari, du Tchad et du Nigeria.