Une cérémonie d'hommage aux soldats tombés sur le champ d'honneur contre Boko Haram au Quartier général de Yaoundé aura lieu en fin de matinée. «Cette levée de corps concerne mes compagnons d’armes qui ont trouvé la mort entre décembre 2014 et février 2015. Ils sont environ 50, tous grades confondues» précise un officier de l'arméee camerounaise. Sans le chef des Armées. Quelque part en Europe !

Comme pour la date de la Coupe du Cameroun, la tenue du Conseil supérieur de la Magistrature, du Conseil des ministres ou du mystérieux Conseil de sécurité nationale, on a conservé les corps, en attendant la décision du dieu d'Etoudi. Au ciel, on attend les âmes, au Cameroun,on sonde les états d'âme du chef. Las ! Il a d'autres lacs à visiter.
C'est plus chaud qu'à Maroua ! Un président froid et des chambres froides. Foning, les soldats...Il est urgent d'attendre !
C'est vrai, il s'appellait Elvis Mbene Matute. Pas Mebe, Belinga, Motaze, etc. Militaire, pas aspirant diplomate. Au front, c'est un concours de patience, de courage, loin de la famille. Dans les concours des grandes écoles, on compte sur la famille. Appelé le 23 février, il est tombé sur une mine, quand des fils de hauts dignitaires et commis de l'Etat tombaient sur la mine d'or des listes truquées.

Il n'avait pas choisi l'IRIC. Fame Ndongo ne leur fera pas l'aumône de ses talents lyriques. Il préfère assumer ses hontes. Pauvre créature ! Pas le temps des épitaphes de soldats. Plutôt les autographes de son géniteur politique. En 2018, pendant la campagne, quand il faudra plastronner devant le peuple et célébrer la victoire de Paul Biya à la guerre. Quand on demandera à l'éternel président de répondre à " l'appel du peuple " et non aux appels de détresse des familles. Vous dites Nnom gui. Parlez plutôt d'EVOU !
Mongo Beti, à qui le ministre Jacques Fame Ndongo a consacré un travail de recherche, disait que " Paul Biya ne préfère le pouvoir que pour ses aspects jouissifs et prestigieux ". C'est clair, à lui les ors. Au ministre de la Défense, la sous-traitance des corps. A lui, les fruits de la bravoure des soldats, de l'effort. Au peuple, l'effort de guerre. Les coups de coeur d'un peuple déboussolé. Les coups politiques d'une clique dont la seule boussole est la conservation et la continuité post-Biya du pouvoir. A lui, les editoriaux des médias publics sur le Cameroun en marche. Aux journalistes, à Yaoundé, Paris et Montréal, l'organisation des marches.

A Genève, on fabrique les meilleures montres, mais on n'arrête pas le temps. Les meilleurs chocolats suisses, sont sucrés au...palais, mais seul compte l'arrière goût. Celui amer des connaisseurs. Que les peuples finissent par savourer.