Pendant que le conflit au nord du Cameroun et les souffrances qui en découlent injectent de plus en plus un patriotisme croissant sans précédent dans le sang du peuple et le rassemblent de plus belle, d’aucuns veulent en profiter pour assassiner derechef les sangs frais fauchés en février 2008.

Oui, des manipulateurs des consciences aux postures immorales et amorales au service du despote en place veulent en profiter pour infantiliser et abêtir les Camerounais et tenter de curer de leurs mémoires ces massacres.

C’est bien cela l’esprit de la marche du 28 février 2015 contre Boko Haram et en soutien à nos armées. Ce n’est pas du tout intelligent de la part de ses initiateurs. C’est très maladroit. C’est une grande insulte aux nombreuses âmes assassinées de février 2008 et un grand mépris pour les familles des victimes. D’aucuns à leurs manières ont déjà dénoncé cela.

Le choix de ces gens de manifester le 28 de ce mois ne serait qu’une étape des différents plans d’endormissement du peuple que des sous-fifres du despote entendent déployer pour construire le puissant pont qui conduira ce régime au pouvoir au-delà de 2018. C’est très risquant et risqué de leur part.

C’est pourquoi je ne cesse d’insister que le peuple doit soutenir les armées au front sans conditions, tout en cherchant à récupérer lui-même son pouvoir des mains de la maffia installée au palais d’Étoudi depuis plus de cinq décennies.

Et je puis rassurer les uns et les autres qu’à cause de son avidité, de son arrogance infinie et de son mépris total du peuple, ce régime s’effondrera et disparaîtra très spectaculairement. Le peuple lui a montré et lui montre toute sa patience et générosité, et tout le monde le sait.

Cette marche contre Boko Haram du 28 février 2015 est un effort pour effacer des consciences les massacres des centaines de Camerounais de février 2008. C’est manquer de respect à ces morts, c’est les tuer une deuxième fois, c’est criminel ; et les Camerounais conséquents ne devraient pas prendre part à cette marche. Nous ne devons pas trahir ces morts de février 2008.