Le directeur de publication de Le Zénith a battu en brèche les accusations qui pèsent sur lui. C’était lors de la première audience au tribunal d’Ekounou, à Yaoundé, le 22 janvier 2015.

Après plusieurs renvois pour absence de la partie plaignante, le procès qui oppose le secrétaire général du ministère des Finances (Sg/Minfi) et ministère public (Mp) au directeur de publication (Dp) de l’hebdomadaire Le Zénith, est enfin entré dans sa phase de débats. Il est environ 13h30 ce jeudi 22 janvier lorsque l’audience démarre. Le Dp est accusé de «tentative d’escroquerie», «menaces sous conditions», «diffamation» et «dénonciations calomnieuses». Et, comme il fallait s’y attendre, le plaignant, Urbain Ebang Mve le Sg/Minfi, est absent de la salle, comme à l’accoutumée. Il est représenté par deux témoins ‘’judicieusement’’ choisis, dont un collègue et un ami de son fils.

Le premier témoin, un certain Edoua, étudiant à l’Université de Yaoundé I qu’on dit avoir obtenu un stage d’un mois à la Douane grâce au Sg/Minfi, s’est fait l’écho des supposées menaces proférées par Flash Ndiomo à l’endroit de Urbain Ebang Mvé. Avant l’intervention du deuxième témoin, chargé de cours à l’Université de Yaoundé II-Soa, une clef Usb contenant un enregistrement sera remise au juge par le ministère publique, ainsi que des coupures de journaux, comme preuve à conviction. Dans cet enregistrement, l’on peut entendre : « «Il m’a utilisé pendant 15 ans et jeté comme un citron pressé. Prési et moi avons fait des choses graves. Aujourd’hui, j’exige qu’il me paie. Je vais détruire sa vie ainsi que celle de sa progéniture (…) Il va me payer 10 millions». Des propos attribués à l’accusé.

Réquisitoire

Après l’intervention du procureur de la République durant laquelle il a présenté les chefs d’accusation avec des éléments en sa disposition, il est demandé au journaliste de présenter sa défense. S’agissant de la paternité des articles parus dans les journaux, il indique : «Ça fait près de deux ans que je (Flash Ndiomo, ndlr) n’écris pas, pour des raisons de santé. En plus, mon journal a un directeur de publication par intérim. En ce qui est des publications des autres, il peut arriver qu’ils aient le même document que le mien qui met à nu les biens de Ebang Mve ». Le Dp de Le Zénith qui dit avoir subi un «matraquage psychologique» à la Police judiciaire, ne se reconnaît même pas dans les procès-verbaux rédigés par les enquêteurs.

De même, il balaie d’un revers de la main les propos à lui attribués dans l’enregistrement remis à la juge comme pièce à conviction. «Je ne peux pas demander 10 millions à mon grand frère, c’est ridicule. Il m’en a déjà proposé, à plusieurs reprises, beaucoup plus », confie-t-il. L’affaire est renvoyée au 29 janvier prochain pour la suite des débats. Chaud devant !