Face aux rebelles terroristes au nord du Cameroun, les Camerounais et le pouvoir en place doivent choisir
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Face aux rebelles terroristes au nord du Cameroun, les Camerounais et le pouvoir en place doivent choisir :: CAMEROON

Une fois de plus je voudrais inviter les Camerounais et le pouvoir en place de se comprendre, de s’entendre et d’être unanimes sur une chose pour une première fois. Avec la rébellion étrangère larvée du nord, l’heure n’est pas à l’erreur, et la terre d’Um Nyobé attaquée a dorénavant besoin de tous ses enfants.

Je vais m’empresser de souligner que je n’ai jamais reconnu une certaine légitimité au pouvoir en place à Yaoundé ; je dis, jamais. Et c’est pourquoi dans tous mes écrits il serait difficile de voir que je parle de « président Paul Biya.»

Mais quand notre pays est soumis aux folies des barbares agis sous lesquels des forces étrangères voilées et dévoilées agissent, des groupes sans foi ni loi, il faut se secouer pour que tombent nos colères, nos divisions, nos frustrations, nos inimitiés et nos grains de rancœurs pour l’intérêt de la patrie malheureusement toujours confisquée par des forces rétrogrades et occultes.

Je parle en tant qu’un individu qui a bu de toutes les injustices et violences dans son propre pays le Cameroun ; un individu qui a été aux côtés d’autres compatriotes qui ont risqué leurs vies se battant honnêtement, durement et patriotiquement pour remettre leur pays sur la bonne voie depuis des décennies, et a vu des balles et violences de tous ordres cueillir ses camarades.

Mais Camerounais, voyez-vous ! Tout cela importe peu en ces heures où une grande menace pèse sur la tête de ce pays pour lequel des souverainistes patriotes et panafricanistes comme Um, Ouandié, Afana, Moumié, etc., ont perdu leurs vies. Les mêmes ennemis qu’ils combattaient sont de retour et cette fois-ci bien cachés. Nos bruits internes sont à nous et à nous seuls.

Je parle en tant qu’une victime d’un système despotique assez destructif et antédiluvien qui sévit dans mon pays, tout en restant convaincu que les systèmes ou régimes et hommes qui servent des pays sont éphémères et que les traumas et tragédies que ceux-ci laissent sur les corps et les consciences de leurs populations en rien ne doivent altérer ni leur patriotisme ni leur bonne vision.

Pourquoi je souhaite que le pouvoir en place au Cameroun et le peuple camerounais innovent et deviennent plus sérieux et plus responsables ?

Je le dis parce que du côté du pouvoir tout comme du peuple, d’aucuns se comportent encore comme des gamins, comme des badauds aveugles jouant avec la mort. Du côté du pouvoir comme du peuple, beaucoup se croient bien lotis, se croient à l’abri de ce qui a commencé au nord Cameroun, ou croient pouvoir s’en tirer bien quand la situation va se généraliser et s’empirer. O quelle bévue !

La solidarité entre les Camerounais doit être la règle. Ils doivent enterrer très vite les démons des considérations ethniques, politiques, religieuses, régionales, professionnelles, etc. Et si cela n’est fait au plus vite, le chaos ou l’embrasement du Cameroun devient inévitable.

Jusqu’ici les populations des régions du Cameroun n’ont encore affectées par la rébellion du nord (guerre de reconquête, de soumission totale du pays et vol de ses richesses) n’ont pas encore compris et montré une solidarité prouvant que ce qui s’y passe est chez eux, les concernent et exige leurs sacrifices.

La diaspora camerounaise dans son ensemble se comporte de la même façon ou presque. Elle parle trop sans en venir à des actes concrets. Cela doit changer le plus rapidement possible dans les jours qui viennent.

Et j’insiste que personne ne va combattre ces bandits-marionnettes stipendiés à notre place. Si nous combattons, soudés, nous vaincrons. Si nous invitons des gens à combattre pour nous, nous perdons, et perdons beaucoup.

J’avais suggéré dans un article l’an dernier que la diaspora camerounaise devrait s’impliquer remarquablement à tous les niveaux dans ce combat contre ces forces des ténèbres, et invitaient les Anciens Parlementaires patriotes, où qu’ils se trouveraient, de jouer un rôle-pionnier dans ce combat patriotique.

Une certaine organisation de la diaspora en ce sens devra voir le jour dans les jours à venir. Nous sommes en face des forces contre lesquelles les armées nationales camerounaises laissées à elles seules ne peuvent triompher.

Nous sommes en face des forces ennemies qui ne raisonnent pas, qui sont agies ; des forces contre lesquelles aucun groupe, aucune région, aucune ethnie, si puissants et subtiles qu’ils soient, ne peuvent rien par eux-mêmes.

Nous sommes en face des forces barbares avec lesquelles aucun groupe, aucune région ni ethnie ne peuvent nouer la moindre alliance stratégique sans se retrouver demain noyé dans des frustrations terribles et dans son propre sang, car ces barbares guidés ne connaissent pas leur propre sort, même au

sortir de ce qu’ils pourraient appeler victoire ; d’où l’importance de l’unité et de la solidarité agissantes pour les mettre en déroute.

Peuple camerounais, attention ! La verve ethnique ou tribale est la voie royale qu’exploiteraient les ennemis du Cameroun pour nous fragiliser, nous diviser davantage afin d’atteindre leur but.

Ce qui se passe au Cameroun et doit continuer en se précisant, c’est la dernière guerre pour l’indépendance définitive du Cameroun. Si nous la gagnons, nous irons loin. Si nous la perdons, notre degré de vassalisation serait accrue et très poignante.

Ne soyons pas surpris demain que dans une ville ou ailleurs au Cameroun, des gens montés qui s’appellent Bétis sans être des Bétis soient jetés contre des Bamilékés et vice-versa pour déclencher une guerre fratricide, ou que d’autres faux membres d’une certaine ethnie s’en prennent aux Nordistes musulmans au sud, pour accroître la vélocité de la guerre.

Nos ennemis pourraient aussi exploiter les différences religieuses ou linguistiques encrées dans nos sociétés pour faire avancer la guerre qui tarde de se répandre comme un feu de brousse. Nous devons comprendre ces pièges-là et les déjouer, car l’ennemi sait bien changer de méthodes.

Le pouvoir de Yaoundé doit se hâter de prendre des mesures populaires allant dans le sens de « réchauffer » les populations, au rang desquelles la baisse des prix du carburant, de certains impôts et les combats contre les corruptions et tracasseries policières infligées aux populations. Celles-ci n’oublieraient pas qui furent leurs ennemis si le chaos venait à s’installer et se répandait partout.

Face à la veulerie et à la résignation du gouvernement central nigérian, le Cameroun doit vivre avec l’idée d’envahir une partie du Nigeria pour protéger ses populations. Ce qui se passe au nord du Cameroun ne pourrait se passer aux frontières ougandaises, étasuniennes, israéliennes, rwandaises et de tout pays du monde ayant des dirigeants responsables. Chaque peuple se libère.

© Correspondance : Leon Tuam

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