Le combat mémoriel du Social Democratic Front (SDF) incarne une bataille profonde pour l'honneur national. À travers la voix de son chairman Joshua Osih, le parti poursuit un engagement historique : ramener Ahmadou Ahidjo, premier président du Cameroun, sur sa terre natale.

Trente-cinq ans après son décès à Dakar, la symbolique du rapatriement dépasse la simple dimension logistique. C'est un acte de résilience politique qui interroge les mécanismes de reconnaissance et de réconciliation nationale.

Pour le SDF, laisser un patriarche reposer loin de son territoire représente plus qu'un affront personnel. C'est une négation des valeurs africaines fondamentales, un déni de l'histoire et de la mémoire collective.

L'engagement du parti traduit une vision profonde : honorer ceux qui ont contribué à la construction nationale, par-delà les clivages politiques et historiques. Ramener Ahidjo serait symboliquement restaurer une unité nationale parfois fragilisée.

Cette quête mémorielle illustre la capacité des mouvements politiques à transcender le temps, à maintenir vivante une aspiration collective de justice et de reconnaissance.

L'histoire du Cameroun se construit aussi dans ces moments de résilience, où l'on choisit de réparer plutôt que d'oublier, de comprendre plutôt que de condamner.