Engagement:Adèle Gisèle M, albinos et conseillère municipale à Bafoussam Ier
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Surmonter la stigmatisation et les attitudes négatives constituent son credo au sein de cette institution politique.

« Nous devons être prêts et déterminés à mieux construire, guidés par les principes et les engagements pris dans le cadre des objectifs de développement durable d’universalité, de collaboration, de droits humains et d’interdépendance, et à ne laisser personne de côté. Des politiques relatives aux parcours de vie fondées sur le cadre international des droits humains et de la cohésion intergénérationnelle sont nécessaires pour garantir les moyens d'existence, la meilleure santé possible, un logement décent, la sécurité et la jouissance de droits pour les personnes de tous âges. » Telle est la conviction de Adèle Gisèle M, albinos et conseillère municipale à la commune de Bafoussam Ier. 

Le jeudi 21 mars dernier lors de la session du conseil municipal portant examen et vote du compte administratif 2023, elle a affiché son dynamisme et son adhésion aux valeurs de la sociale démocratie inspirées par le maire Cyrille Ngnang. «Les enfants handicapés sont souvent isolés, on les laisse même mourir parce qu’on considère qu’ils incarnent le malheur. Toutefois, les lois et les croyances évoluent et la négligence pure et simple est rare, mais les personnes handicapées sont toujours considérées comme une charge pour leur famille et font l’objet d’apitoiements. On ne s’attend pas à les voir lors de rassemblements sociaux et, s’ils y vont, ils attirent des regards indésirables », souligne-t-elle D’où le sens de son engagement politique. 

Elle déplore la disparition de l’Association mondiale pour la défense des intérêts des albinos et la solidarité(Amodisa). 

Pour elle, cette association a fait faillite à cause des batailles de leadership entre albinos.   « Les filles handicapées ont du mal à recevoir une éducation : les bâtiments scolaires ne sont pas accessibles, et les supports pédagogiques ne sont pas adaptés à leurs besoins. Certains chefs d’établissement refusent même les enfants handicapés, les privant de leur droit à l’éducation et leur refusant la possibilité de prétendre à des emplois qui pourraient leur fournir un revenu, pour eux et pour leur famille. Après avoir quitté l’école, ils sont dans le meilleur des cas affectés à des tâches ménagères de nettoyage ou de messager dans les bureaux et les institutions ou sont même réduits à la mendicité pour subvenir à leurs besoins », dénonce-t-elle.  

Que faudrait-il faire différemment ? 

« La communauté doit accepter les filles et les femmes handicapées, les encadrer, leur offrir la possibilité de participer à des programmes de développement, éduquer le public sur les capacités de la personne handicapée, donner à la femme ou à la fille handicapée les moyens de relever les défis, et encourager les parents à éduquer et à permettre à leurs filles handicapées de se socialiser dans la société», soutient-elle. Elle se dit satisfaite de son intégration et de son inclusion au sein du conseil municipal de Bafoussam 1er.

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