FECAFOOT : DOUBLE IDENTITE DES JOUEURS CAMEROUNAIS, UN NON EVENEMENT
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FECAFOOT : DOUBLE IDENTITE DES JOUEURS CAMEROUNAIS, UN NON EVENEMENT :: CAMEROON

Depuis le début de la semaine dernière, une situation préoccupante ébranle la Fecafoot, impliquant des affaires de fausses identités qui perturbent le milieu de notre football. Ce problème n’est pas unique au Cameroun, c'est une réalité africaine, surtout  l’Afrique subsaharienne. Je suis surpris de voir qu’on s’acharne sur des joueurs alors que le plus souvent,  naïfs qu'ils  sont, ces documents sont souvent falsifiés à leur insu et ils ne se trouvent que dans  une situation de fait accompli par leur manager.  N’agissons pas comme si ces affaires d’identités  révélés par les médias sont des événements isolés. Au Cameroun, l’utilisation de fausses identités ou la participation à des pratiques trompeuses est une  une réalité courante pour beaucoup.

Le problème des fausses identités a de multiples origines existent, cela est souvent dû à l’histoire de chaque  personne. Certaines personnes, bien que nées dans des conditions favorables, sont confrontées à des obstacles qui entravent leur développement en raison du manque de ressources. Certains ont eu des parents séparés très tôt. D’autres, ont quitté de leur lieu de naissance, grandissent sans les documents officiels nécessaires pour attester de leur identité. La recherche d’un document d’identité devient alors un passage obligé pour faire leur premier examen. Dans ce contexte, l’achat d’une nouvelle pièce d'identité peut sembler aussi simple et naturel que l’apparition de la rosée sur les feuilles au petit matin.

Beaucoup cherchent à réinventer leur histoire pour étouffer la leur. La double identité bien que cela soit une pratique, n’est ni nouvelle ni unique au Cameroun. Elle fait partie intégrante de la vie de nombreux africains. Au Nigéria c’est banal, et c’est même normal. Ce phénomène s’était déporté à Kumba dans les années 80.  La double identité camerounaise, c’est comme la double nationalité qui n’est pas encore reconnue au Cameroun. Au lieu de condamner ceux qui se trouvent dans des situations désespérées, nous devrions chercher à comprendre et à soutenir chacun dans son parcours, réévaluer leur situation et conscientiser ceux qui travaillent dans ce domaine.

Il ne faut pas  décourager ceux qui tentent de surmonter les défis de la vie, mais plutôt les éduquer. Dans la quête d’une identité authentique, nous devons faire preuve de compassion et de compréhension et parfois appliquer une loi pénale douce. Il ne faut pas condamner la lettre, mais l’esprit. Chez nous on condamne la lettre sans analyser l'esprit. Je propose que la situation soit  régularisée  et que les jeunes retrouvent les terrains lavés de leur affront, ou alors qu'ils soient  condamnés avec  bienveillance et discernement. On ne condamne pas les gens en les humiliants,  plutôt que de  laisser 62 joueurs  dans l’incertitude, il faut trouver une solution éthique. Et la seule qui soit leur permettra  de s’épanouir dans leur véritable identité.

Ceux qui œuvrent pour la vérité devraient révéler non seulement les faits mais aussi comprendre les motivations derrière les actions des personnes impliquées. comme disait La Fontaine fables, on nous  renvoya tous parce que nous fûmes tous des besaciers, car, il fit pour nos défauts la poche de derrière et celle de devant les défauts d’autrui. Dans cette complexité de situations, nous sommes tous, à différents degrés, en quête de notre véritable identité.

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