Le Cameroun d'Ahidjo : Un Regard sur le Passé et les Défis Actuels de la Démocratie
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Le Cameroun d'Ahidjo : Un Regard sur le Passé et les Défis Actuels de la Démocratie :: CAMEROON

Dans le passé, le concept de "vivre-ensemble" au Cameroun ne nécessitait pas d'être proclamé à grand renfort de discours, selon les critiques de l'époque d'Ahmadou Ahidjo. Sous son règne, le pays a connu un véritable développement économique, avec un niveau de bien-être apprécié par les citoyens. Cependant, ces éloges du passé se heurtent aujourd'hui à la réalité d'un "vivre-ensemble" compromis par le tribalisme du régime de Yaoundé.

Au moment où Ahidjo cédait le pouvoir en 1982 après près de 25 ans de leadership, le Cameroun était classé parmi les pays à revenus intermédiaires, et les fonctionnaires bénéficiaient de salaires décents. Sous sa gouvernance, de nombreuses entreprises ont été créées pour stimuler l'économie, et la gestion rigoureuse des fonds publics a prévenu les détournements massifs observés aujourd'hui.

L'héritage d'Ahidjo semble, cependant, avoir été érodé au fil des ans. Le pouvoir n'a pas été transmis à un parent direct, mais à Paul Biya, un membre de la tribu Bulu. La question cruciale se pose : Biya sera-t-il prêt à céder le pouvoir à un anglophone, un bamiléké, un wadjo, un sawa, un bassa, ou un bamoun à sa succession ?

Les critiques soulèvent également des doutes sur la démocratie au Cameroun actuel, arguant que le système électoral en place ne favorise pas un véritable pluralisme politique. Ils appellent à une réforme consensuelle du système électoral, soulignant que la démocratie authentique repose sur un consensus politique.

L'auteur insiste sur la nécessité de dépasser les illusions liées au multipartisme, aux critiques autorisées, et à l'existence des médias privés en tant que signes de démocratie. Il pointe du doigt les fraudes électorales massives qui persistent, illustrées par des incidents tels que le vol de 34 urnes par le chanteur Roméo Dika.

La conclusion est ferme : sans un système électoral consensuel, le Cameroun ne peut prétendre à une véritable démocratie. L'article souligne que l'imposition d'un système électoral relève de la dictature, tandis que la démocratie exige le primat du consensus, une question de bon sens et de logique élémentaire.

Igor Dang Magdadi exprime ainsi son point de vue, invitant à une réflexion critique sur les fondements de la démocratie au Cameroun, au-delà des monts et vallées du pays.

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