-
© Camer.be : Paul Moutila
- 15 Jan 2024 09:05:08
- |
- 4796
- |
Le Cameroun d'Ahidjo : Un Regard sur le Passé et les Défis Actuels de la Démocratie :: CAMEROON
Dans le passé, le concept de "vivre-ensemble" au Cameroun ne nécessitait pas d'être proclamé à grand renfort de discours, selon les critiques de l'époque d'Ahmadou Ahidjo. Sous son règne, le pays a connu un véritable développement économique, avec un niveau de bien-être apprécié par les citoyens. Cependant, ces éloges du passé se heurtent aujourd'hui à la réalité d'un "vivre-ensemble" compromis par le tribalisme du régime de Yaoundé.
Au moment où Ahidjo cédait le pouvoir en 1982 après près de 25 ans de leadership, le Cameroun était classé parmi les pays à revenus intermédiaires, et les fonctionnaires bénéficiaient de salaires décents. Sous sa gouvernance, de nombreuses entreprises ont été créées pour stimuler l'économie, et la gestion rigoureuse des fonds publics a prévenu les détournements massifs observés aujourd'hui.
L'héritage d'Ahidjo semble, cependant, avoir été érodé au fil des ans. Le pouvoir n'a pas été transmis à un parent direct, mais à Paul Biya, un membre de la tribu Bulu. La question cruciale se pose : Biya sera-t-il prêt à céder le pouvoir à un anglophone, un bamiléké, un wadjo, un sawa, un bassa, ou un bamoun à sa succession ?
Les critiques soulèvent également des doutes sur la démocratie au Cameroun actuel, arguant que le système électoral en place ne favorise pas un véritable pluralisme politique. Ils appellent à une réforme consensuelle du système électoral, soulignant que la démocratie authentique repose sur un consensus politique.
L'auteur insiste sur la nécessité de dépasser les illusions liées au multipartisme, aux critiques autorisées, et à l'existence des médias privés en tant que signes de démocratie. Il pointe du doigt les fraudes électorales massives qui persistent, illustrées par des incidents tels que le vol de 34 urnes par le chanteur Roméo Dika.
La conclusion est ferme : sans un système électoral consensuel, le Cameroun ne peut prétendre à une véritable démocratie. L'article souligne que l'imposition d'un système électoral relève de la dictature, tandis que la démocratie exige le primat du consensus, une question de bon sens et de logique élémentaire.
Igor Dang Magdadi exprime ainsi son point de vue, invitant à une réflexion critique sur les fondements de la démocratie au Cameroun, au-delà des monts et vallées du pays.
Pour plus d'informations sur l'actualité, abonnez vous sur : notre chaîne WhatsApp
Lire aussi dans la rubrique POINT DE VUE
Les + récents
Issa Tchiroma Bakary revendique la victoire à la présidentielle camerounaise de 2025
Ebolowa : le maire tente d'étouffer la contestation post-électorale par des dons
L'Union pour le Changement annonce une ville morte pour célébrer Tchiroma
Donga-Mantung : un député RDPC enlevé après des accusations de fraude électorale
Une enseignante tuée à Garoua dans les tensions post-électorales
SOCIETE :: les + lus
26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 1017645
Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 555069
Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 442396
Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 385429
LE DéBAT
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 211356
Vidéo de la semaine
évènement
