Maurice Kamto dénonce le harcèlement de ses militants au Gabon
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Après avoir saisi l’ambassadeur gabonais à Yaoundé, l’opposant annonce la libération du représentant de son parti à Libreville.

« Harcèlement politique, arrestations arbitraires, tortures physiques et psychologiques des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) », sont autant d’accusations portées à l’attention de l’ambassadeur du Gabon au Cameroun par le président de ce parti politique. Par correspondance datée du 21 août dernier, Maurice Kamto attribue clairement ses actes aux « services de police gabonais ». Cependant, le leader du Mrc voit derrière ces manoeuvres l’ombre « des autorités diplomatiques camerounaises, agissant en qualité de militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir au Cameroun ».

Cette correspondance de Maurice Kamto fait suite à la « situation très préoccupante » qu’aurait vécu le secrétaire de la fédération départementale de son parti au Gabon, Serge Sihonou, qui aurait été pendant « plusieurs jours séquestré dans les locaux des services du contre-espionnage gabonais où, sous l’autorité d’un colonel », l’intéressé aurait été « sauvagement torturé », soutient Maurice Kamto. Avec vigueur, l’homme politique camerounais manifeste son indignation. « Cette situation de violation grave des droits fondamentaux de la personne humaine par des services de l’État gabonais est inadmissible », a-t-il dénoncé. Toutefois, pour ne pas entamer les relations diplomatiques entre les deux pays, l’opposant au régime du président Paul Biya pense qu’« il est important que le gouvernement de la République gabonaise se tienne en dehors des affaires politiques internes du Cameroun, comme le Mrc s’interdit de s’immiscer dans celles du Gabon ». Car, se convainc-t-il, « les gouvernements passent, les peuples restent ».

D’autre part, « la qualité des relations entre les peuples camerounais et gabonais doit primer sur l’amitié entre les individus », considère Maurice Kamto. Quelques heures après cette lettre visant entre autres à demander aux autorités de Libreville de « garantir, dans le respect des lois gabonaises et dans l’esprit de l’intégration sous-régionale, la sécurité des Camerounais et notamment les militants du Mrc vivant au Gabon, de libérer le secrétaire de la fédération départementale de [son] parti, d’ouvrir une enquête et des poursuites judiciaires contre les responsables des services gabonais auteurs de ces traitements cruels et dégradants exercés sur [ses] militants », Maurice Kamto a obtenu la libération de Serge Sihomnou, le représentant du Mrc à Libreville.

Une nouvelle annoncée avec beaucoup de joie par le patron du parti dans un communiqué pris le même jour en fin de soirée. Néanmoins, le Mrc « tient l’ambassadeur du Cameroun au Gabon « pour responsable de la sécurité de ses militants vivants dans ce pays voisin ». Achevant, il « invite les autorités gouvernementales gabonaises à refuser à l’avenir de se laisser instrumentaliser à des fins politiques partisanes par les autorités diplomatiques camerounaises dans leur pays ».

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