Un détenu meurt menotté dans son lit d’hôpital à Yaoundé.
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Thomas Tangem était en détention provisoire à la prison centrale. Il est décédé hier matin.

Thomas Tangem est décédé ce 5 août 2020 à l’hôpital central de Yaoundé. Il était 5h30 lorsque ce prisonnier anglophone a été emporté par la maladie. Malgré son état de santé déplorable, le quinquagénaire est décédé menotté dans son lit. Depuis le week-end dernier, la publication de l’une de ses photos sur la toile a suscité l’indignation sur la toile. Thomas Tangem était détenu à la prison centrale de Kondengui depuis octobre 2017.

Il avait été interpellé à Buéa dans le Sud-Ouest, pour soupçons de complicité avec les séparatistes. Selon les informations, Thomas Tangem a été accompagné à l’hôpital vendredi dernier alors qu’il était déjà mourant. « Le responsable de la communication et des médias pour la défense d’Ayuk Tabe et d’autres détenus poursuivis dans le cadre de la crise anglophone annonce avec profonde douleur, le décès de Tangem Thomas, décès survenu dans la matinée de ce 5 aout 2020 à l’hôpital central. Papa Tangem est mort enchainé pour la satisfaction des responsables de la prison et de l’administration judicaire.

Le corps a été gardé à la prison centrale de Yaoundé », a précisé Me Amungwa Tanyi, responsable de la Communication. Hier après, l’annonce du décès, les prisonniers anglophones ont manifesté leur mécontentement au sein de la prison centrale de Kondengui. Le défunt était âgé de 57 ans Selon Me Christopher Ndong, avocat chargé d’assurer la défense des prisonniers poursuivis dans le cadre de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le défunt était souffrant depuis trois ans.

Il attendait toujours d’être jugé depuis son arrestation en 2017. Le weekend dernier, Me Felix Agbor Balla, le président du Centre des droits de l’homme et de la démocratie en Afrique attirait l’attention des autorités judiciaires sur l’état de ce prisonnier.

Depuis le déclenchement de la crise anglophone la prise en charge des détenus malades dans les formations hospitalières reste une véritable préoccupation. Ce décès intervient quelques semaines après celui du journaliste Wazizi. A cause de l’éloignement avec les membres de leurs familles, les prisonniers hospitalisés ne sont souvent abandonnés à eux-mêmes.

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