COVID-19 LES MOUVEMENTS DE DÉPOUILLES SOUS HAUTE SURVEILLANCE
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Les tentatives d’exhumer clandestinement les corps des personnes décédées des suites de la Covid-19 sont à l’origine de cette vigilance accrue au Cameroun.

«Je n’arrive pas à comprendre le fait que quelqu’un décède et qu’on l’enterre aussi tôt, sans que tous les membres de la famille soient présents». En s’exprimant ainsi, Éric s’insurge contre la «nouvelle» pratique qui consiste à inhumer les corps des personnes décédées du Covid-19, quelques heures seulement après la survenue du décès. Il n’est pas le seul à penser ainsi. Beaucoup de ses concitoyens rencontrés dans la ville de Yaoundé trouvent que cette façon de faire «porte atteinte aux rites et coutumes traditionnels».

En marge de ce dispositif visant à éviter la propagation du virus, plusieurs familles se livrent à des exhumations clandestines de leurs défunts parents. «Des comportements irresponsables » selon Cyrille Yvan Abondo. Pour le préfet de la Sanaga maritime, ceux qui posent ces actes sont simplement «des personnes encore inconscientes, qui mettent en danger leur vie, celle de leurs familles et de leur entourage».

Dans son édition numérique du 6 mai 2020, le quotidien national Cameroon Tribune indique que «les corps des personnes décédées de maladies infectieuses comme le Covid-19 sont enterrés au plus tard 12 heures après le constat du décès». L’hypothèse est davantage confortée par l’avis d’un expert du corps médical contacté par le journal. «Pour les corps déclarés Covid-19, la procédure veut qu’ils ne soient pas déplacés et qu’ils soient enterrés dans les heures qui suivent. Cela est fait avec la collaboration des hygiénistes de la mairie, qui vont procéder à l’inhumation du corps. Avec une épidémie comme celleci, on ne peut pas autoriser un enterrement normal. Parce qu’on ne sait pas quel est le degré de contagion du corps.

Les maladies extrêmement contagieuses comme celles-ci, il vaut mieux ne pas déplacer le corps. Généralement les corps sont plus contagieux que lorsque le sujet est vivant». Les médecins exhortent les familles à faire montre de compréhension dans cette situation. Car le corps d’une personne déclarée Covid-19 doit être rapidement traité et enterré en présence de quelques membres de la famille, sous l’encadrement d’une équipe médicale.»

Face à cette dérive et pour le bien du plus grand nombre, les autorités administratives envisagent de durcir le ton. «Le ministre de l’Administration nous a saisis pour nous demander de faire très attention et qu’on contrôle les mouvements de dépouille mortuaires», a expliqué le chef de terre de la Sanaga maritime. Ainsi, Cyrille Yvan Abondo a mis en place une stratégie.

«Désormais, nous allons vérifier les certificats de genre de mort pour vérifier exactement de quoi est morte la personne. La règlementation prévoit qu’un corps qui voyage d’un département à un autre devrait avoir un document de transfert de corps signé par le préfet, qui désigne le trajet», a-t-il indiqué.

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