Alfred Nguini en confinement à Yaoundé
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L’ambassadeur du Cameroun en France, récemment rappelé dans son pays, est arrivé le mercredi 13 mai dernier au Cameroun. Il devrait passer sa quarantaine dans un hôtel de la place, avant de connaitre la suite de ce pourquoi il a été rappelé.

L’avion spécial de la compagnie Ethiopians Airlines, affrété par le gouvernement de la République du Cameroun qui a foulé le tarmac de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen le 13 mai 2020 à 14 heures précises, en provenance de Paris où il devait ramener au bercail quelques Camerounais bloqués à l’étranger suite à la fermeture des frontières, transportait aussi un illustre passager. Alfred Nguini, ambassadeur du Cameroun en France rappelé par Yaoundé. Le dispositif mis en place trahissait-il donc qu’il y avait une haute personnalité dans cet aéronef ?

En effet, au bas de la passerelle, des hautes personnalités de la République en tenues appropriées anti Covid-19 donnait l’impression qu’il y avait dans ce vol un colis plus encombrant qu’important. La présence du délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguélé ou du directeur des Aéroports du Cameroun, Thomas Owona Assoumou, illustrait déjà à suffire que L l’avion qui s’est positionné à Echo 5 transportait un Vip. Selon nos sources, après s’être soumis, comme tous les autres passagers de cet avion de la compagnie éthiopienne, aux mesures barrières du Covid-19, c’est-à-dire, pulvérisation et désinfection du corps et des bagages, test de 15 minutes dont le résultat n’a pas été dévoilé, Alfred Nguini, costume gris, a été gentiment conduit dans l’un des salons d’honneur de l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen où il a pu prendre les premières nouvelles du pays.

Après l’étape de Nsimalen, le petit cortège de l’ambassadeur, qui a été mis dans une voiture Vx gris banalisé et une simple voiture de police, a traversé la cité capitale pour prendre ses quartiers sur les hauteurs du Mont Fébé, indiquent nos sources. C’est de ce haut lieu qu’Alfred Nguini va passer sa quarantaine dans une suite de l’hôtel Mont Fébé. Et nos sources d’indiquer également que ce n’est qu’après cette quarantaine de 14 jours qu’il sera, et en concordance avec de l’agenda du chef de l’Etat et de ses proches collaborateurs, reçu selon les usages républicains. Seulement, commente une expert en relations internationale, cette période peut rester indéterminée, comme cela a été le cas pour Martin Mbarga Nguélé, alors ambassadeur au Brésil et qui a passé une longue période de 2 ans avant d’être reçu par la haute hiérarchie de l’Etat.

Ce n’est qu’à l’aune de cette rencontre qu’Alfred Nguini saura à quelle sauce il sera mangé. En effet, le rappel d’un ambassadeur est une procédure couramment utilisée par les Etats accréditant. Cela peut prendre deux formes : soit signifier à l'État accréditaire son désaccord avec l'une ou l'autre de ses politiques ; soit dans la pratique camerounaise, rentrer dans l’échelle des sanctions disciplinaires à l’égard d’un ambassadeur ou d’un chef de mission diplomatique. Et c’est ce dernier cas qui semble refléter la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le chef de la représentation diplomatique camerounaise à Paris.

Et pour les contempteurs d’Alfred Nguini, la gestion de l’ambassade du Cameroun à Paris n’a jamais été un modèle d’orthodoxie en tous points. Son premier fait d’arme assimilable à de la haute trahison part du recrutement à l’ambassade du Cameroun en France d’une Ivoirienne du nom de Inago Dah Sylvie. Présentée par ses détracteurs comme sa maitresse, ces derniers révèlent que c’est elle qui transmettait des documents classés « top secrets » du Cameroun à son pays la Côte d’Ivoire et à des puissances étrangères. Elle n’est pas la seule.

L’ambassadeur qu’on dit avoir un faible pour le sexe féminin, n’a pas souvent dissimulé ses rapports étroits avec sa collaboratrice, Mme Odile Atangana Bessala. Et que dire de sa boulimie financière ? Il y a là de fortes présomptions de gabegie qui lui collent à la peau. D’où son acharnement à faire main basse sur les finances de l’ambassade et naturellement à se mettre à dos le percepteur de la chancellerie qui a l’autorité du vécu à cette fonction. Ensuite dans un pays comme la France, l’ambassadeur Alfred Nguini a certainement eu tort de verser dans un tribalisme primaire de bas étage surtout lorsqu’il s’est laissé enfariner par le premier quidam venu comme l’ancien commissaire Junior Zogo devenu son informateur attitré.

Ceci ne pouvait-il pas conduire à sa perte avec des relents de chasse aux sorcières ? Comme le témoigne cette lettre qu’il signe le 11 mai et dans laquelle il interdit l’entrée au sein de l’ambassade du Cameroun à Paris de M. Barthelemy Xavier Ongolo, anciennement deuxième secrétaire à l’ambassade du Cameroun à Paris appelé à d’autres fonctions en Rdc et qui n’a pourtant pas encore été remplacé pour qu’il regagne à son tour son nouveau poste. Des fautes et des erreurs qui sont certainement bien rangées dans le parapheur déjà sur la table du président de la République et qui lui ont valu son rappel à Yaoundé.

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