Rétro, Junior Zogo: ‘’comment Paul Biya règne sans gouverner’’
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Bruxelles. Double scrutin du 22 juillet 2007, quand Nitcheu appelait au boycott, Zogo critiquait Paul Biya, Djonkam prédisait la victoire de Obama aux USA, Essono renvoyait les commissaires limogés à l'église...

Une conférence internationale sur la problématique du changement au Cameroun avait été organisée à l’intention des camerounais de la Diaspora le 30 juin 2007 à Bruxelles. Il y a 13 ans, les participants venaient de la Grande Bretagne, des USA, de la RFA, du Cameroun, de la France et de la Belgique.

Les mouvements de contestation menaient des actions coordonnées et les panélistes se bousculaient encore à Bruxelles. Albert Léopold Ebene, Christophe Junior Zogo tous deux commissaires de police en exil, exposaient par exemple sur la corruption, le trafic d'influence et la magouille a permis de comprendre ‘’comment Paul Biya règne sans gouverner’’. Les deux fonctionnaires de police limogés faisait chemin ensemble sur la scène politique en occident. Ils ont aujourd'hui choisi des chemins différents. Le premier cité a fondu dans l'anonymat tandis que le second est très actif à travers le réseaux sociaux.

Albert Léopold Ebene

Albert Léopold Ebene

Christophe Junior ZogoChristophe Junior Zogo

Nestor Djonkam, ancien candidat à la mairie de Washington avait prédit la victoire de Obama aux élections de 2008 (USA) rappellant le célèbre slogan "Yes We can". Le rêve devint réalité et Barack Obama dirigea la première puissance mondiale pendant deux mandats consécutifs de 4 ans chacun; de 2008 à 2016.

Nestor Djonkam

Nestor Djonkam

Brice Nitcheu, alors secrétaire exécutif du CODE, développait les techniques qui devaient consacrer la ‘’mascarade électorale du 22 juillet 2007 au Cameroun’’. Le bourrage des urnes, les bureaux et les procès verbaux fictifs etc sont les principales armes grâce auxquelles le parti au pouvoir devait gagner haut la main le double scrutin. Ces raisons soutenaient ‘’la logique du boycott actif’’ prôné par celui qui avait précédemment ‘’pendu Paul Biya à Londres aux termes d’un procès fictif’’.

Brice Nitcheu

Brice Nitcheu

Au terme du scrutin, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) du président Paul Biya avait remporté 152 des 180 sièges mis en jeu à l'Assemblée nationale, contre moins d'une vingtaine à l'opposition. L'opposition composée de 40 partis en course contesta ces résultats, évoquant des fraudes massives, en vain. 103 recours en annulation partielle furent rejetés. La demande de l'annulation complète prônée par Ni John Fru Ndi le président du Social Democratic Front (SDF, opposition) passa inaperçu.

Nitcheu révelait enfin que le musicien Longué Longué alias ‘’Le libérateur’’ et le politicien Mboua Massock, le père des villes mortes, seront récompensés à Genève le 3 novembre 2007. Ces deux personnalités avaient été choisies par un jury composé de 20 membres. ‘’Ce sont leurs efforts de lutte et de défense des droits de l’homme au Cameroun qui sont ainsi récompensés’’ avait-il précisé.

L'économiste Amougou était présent

Quelques membres du RDPC parmi lesquels le président du RDPC BENELUX, Désiré Essono étaient présents. Soppo, l’ancien député UPC du Wouri (1992-1997) était venu donner sa contribution au débat contradictoire. L'ancien député avait été par exemple en opposition de phase avec Brice Nitcheu sur la question du vote au Cameroun. Il avait affiché un scepticisme caractérisé à l’appel au boycott lancé par le leader du CODE. Se remémorant le scénario des législatives de 1992, il avait rappelé que l’UPC avait engagé des femmes qui ont assuré la surveillance des bureaux de vote jours et nuits dans le département du Wouri. Cette action avait valu au parti du crabe de ‘’rafler tous les sièges à pourvoir dans cette circonscription en 1992’’ avait-il martelé avant de conclure que ‘’sans le boycott du SDF, on ne serait plus là à parler du régime Biya aujourd’hui’’.

Désiré Essono (interview à suivre dans une prochaine publication)

Désiré Essono

Soppo, était l’un des lieutenants des villes mortes des années 90. Il était chargé de la sécurité au sein de la coordination nationale de l’opposition. C’est à ce titre qu’il avait émis des réserves sur l’attitude loyale de l’armée camerounaise en cas d’une insurrection, d’un soulèvement populaire tel que prôné par les panélistes ce 30 juin 2007.

Soppo

SoppoNote de la rédaction : Plusieurs panélistes et des centaines de participants avaient pris part à la conférence internationale sur la problématique du changement au Cameroun, colloque organisé le 30 juin 2007 à Bruxelles.

Fidèle à sa liberté d'expression et à son indépendance, la rédaction de Camer.be était le seul média qui avait accepté de couvrir ce qui était alors perçu par certains analystes comme l'activité des "pestiférés" de la republique.

 

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