Nord-Ouest et Sud-Ouest : l’infatigable main tendue
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Dans son message à ses jeunes compatriotes lundi dernier, le président de la République est revenu sur une situation qu’il n’a de cesse d’évoquer depuis quelque temps : celle des jeunes qui se sont laissé tenter par l’aventure dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Ceux qui se sont laissé enrôler dans des bandes armées et qui continuent d’entretenir un climat d’insécurité dans ces deux régions doivent déposer les armes », a instruit Paul Biya.

Que ce soit dans son discours d’investiture le 6 novembre 2018 pour le mandat en cours, ou lors du message de fin d’année à la Nation, en passant par les autres adresses à ses compatriotes, le chef de l’Etat n’a pas cessé de tendre la main à ces jeunes camerounais. En chef de la « famille Cameroun », il les invite à sortir de la brousse « et à retrouver leurs autres jeunes concitoyens qui mènent une vie normale au sein de la société ». Il convient en effet de relever que la situation que vivent le Nord-Ouest et le Sud-Ouest aujourd’hui reste entretenue en majorité par des jeunes qui ont été bercés d’illusions sur l’issue de la crise dans ces deux régions.

Pourtant, depuis le 6 novembre 2018 et même bien avant, le président de la République n’a pas fait que lancer des appels à la raison à ses compatriotes dans cette situation. Ceux-ci ont été suivis de solutions pour leur permettre de retrouver une place dans la société. Au lendemain de sa prestation de serment, le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR) a été créé. La loi de finances de l’Etat pour l’année 2020 a doté cette structure d’une enveloppe budgétaire de cinq milliards de F en vue de favoriser la réinsertion sociale de ceux qui, non seulement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais également dans le cadre de la lutte contre la secte terroriste Boko Haram, ont choisi de déposer les armes. Avant cela, d’autres mesures ont été prises par le gouvernement dans le cadre des revendications corporatistes qui ont été à l’origine de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Certaines allant même au-delà des attentes des syndicats d’enseignants et d’avocats à l’origine de la situation que l’on vit ici. Depuis ces multiples appels à la raison du président de la République, de nombreux jeunes ont en effet accepté de revenir à la raison et ont retrouvé la vie active après une prise en charge, soit par le CNDDR ou par d’autres structures.

On se rappelle encore que c’est émus que beaucoup parmi eux en provenance du Nigéria ont été accueillis à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen le 31 décembre 2019. Tous ont regagné la vie active. En toute liberté. Car, lorsqu’il déclarait à la fin de son discours lundi dernier : « Pour le bien de notre pays, j’ai besoin de vous », le chef de l’Etat ne s’adressait pas uniquement aux autres jeunes Camerounais, mais à l’ensemble de ses jeunes compatriotes pour lesquels le Cameroun est en train de se construire.

Des jeunes, dont font partie ceux qui se trouvent encore dans les brousses des deux régions concernées, semant la mort et la désolation dans les familles. Une situation qui apparaît sans lendemain pour ceux-ci. S’il continue de leur tendre la main, le président de la République est également en droit de faire usage de la force reconnue à l’Etat pour faire régner la paix et la sécurité sur l’étendue du territoire national.

Un droit qu’il se refuse à exercer, privilégiant la voix du dialogue et de la raison. Préférant en père de famille, voir ces enfants regagner la mère-patrie pour œuvrer à la construction de ce Cameroun nouveau qui est en train de se mettre en place et que le président de la République a annoncé lors de son message à la Nation le 31 décembre 2019.

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