Un gendarme abat un jeune homme à Foumban
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Un gendarme abat un jeune homme à Foumban :: CAMEROON

Après son forfait, il sera à son tour victime de la justice populaire.

Tout commence dans la nuit du 1er janvier 2020, dans un grand snack bar à Massangam, dans le département du Noun, région de l’Ouest. Lorsque piqué par une «crise de jalousie », un gendarme fait irruption dans la maison familiale d'un jeune civil et l'assassine devant ses membres de sa famille qui n’ont pas été épargnés. Selon des sources concordantes, il y aurait eu une altercation entre le gendarme en question et ce jeune civil à propos d’une dame au soir de la fête du Nouvel an. Une situation qui va tourner au vinaigre.

Étant en colère contre ce jeune homme qui lui aurait arraché ladite femme et qui aurait pris la fuite, l'homme au béret rouge va débarquer en compagnie de ses deux camarades le lendemain, au domicile familial de Yéyap Yaya, fils d'un septuagénaire très connu sous le nom d' «Ambassadeur» et l’a abattu à bout portant devant son père qui lui aussi a reçu une balle au niveau du pied, suite à sa tentative d'intervenir, dans l’aprèsmidi du 02 janvier dernier.

Aussitôt alertée par les bruits des balles et les cris de détresse, la population en colère, a tout d’abord eu un peu peur, avant de riposter durement. C’est ainsi que le 03 janvier, elle a sauté sur l'un des gendarmes, l'a roué de coups et a donné la mort à l'adjudant Nfokou, jusque-là adjoint au commandant de brigade. Le portail des camerounais de Belgique (@camer.e). Ne pouvant plus maîtriser la furie de la population et craignant un embrasement généralisé dans cette ville, la gendarmerie a fait appel au commandant du Bataillon des troupes aéroportées (Btap) de Koutaba qui a aussitôt déployé sur place deux camions de militaires aux fins de calmer les tensions. Du coup les populations ont été invitées au calme et à la responsabilité par les autorités administratives, politiques et traditionnelles.

Au total, on parle de deux morts : le civil et le gendarme et deux blessés, dont le père et le grand frère de la victime. On dira que l'année 2020 commence très mal à Massangam, si non pour la famille de la victime trempée dans une douleur d'avoir perdu dans des circonstances atroces et inacceptables un fils, bien aimé de la famille. Sur place, l'on dénonce l'excès de zèle et l'abus du pouvoir de la part de certains hommes en tenue qui, au lieu de veiller sur les pauvres populations les oppriment plutôt.

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo