Norbert Nkamenjo:«Nos joueurs doivent avoir un statut spécial si nous voulons gagner le Chan 2020»
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Norbert Nya Nkamenjo,Président de Fauve Azur Elite est désigné meilleur président de football amateur au Cameroun pour le compte de la saison 2018-2019. Le prix lui est décerné lors de la deuxième édition de Cameroon Awards Sports (CAS), le 29 décembre 2019, au Palais des Congrès de Yaoundé. Il accorde une interview à Camer.be un jour après sa distinction.

Vous êtes lauréat de la deuxième édition de la CAS. L’on dirait une consécration ?

Cette distinction arrive à un moment où je ne m’y attendais pas. J’étais plus focalisé dans le management de Fauve Azur Elite, qui évolue cette année en ligue 2 professionnelle. Le travail abattu au vu et au su de tous, durant la saison 2018-2019 en ligue régionale du Centre, nous rejoint avec un couronnement. Cela m’honore à plus d’un titre. C’est la 5ème année que Fauve Azur existe dans cette ligue. Nous avons toujours joué les premiers rôles dans le championnat qu’elle organise. Bien qu’étant en ligue amateur, nos joueurs ne souffrent de rien. C’est tout cela qui a certainement concouru pour que ce prix me soit attribué.

A qui vous le dédiez ?

Je pense très fort à tous les présidents des clubs amateurs. Ce sont des gens qui abattent un travail énorme dans la formation des joueurs à la base. Ils les encadrent et les emmènent à grandir. Si au finish on a des bons joueurs dans les équipes nationales, dans les ligues professionnelles, c’est parce que le travail en amont est fait par ces hommes. J’associe donc ces valeureux présidents au mérite de ce prix. Je voudrais également y associer tout le staff technique, toute l’administration de Fauve Azur. Il n’est pas possible de gérer un club tout seul. Il faut toujours être entouré et bien entouré. Je finis l’année avec un sourire. A travers ce prix, j’ai reçu les meilleurs vœux pour l’année 2020.

Racontez-nous l’ambiance avant et pendant la remise du prix

Je reçois un coup de fil des organisateurs de l’événement, me rappelant que dans 45 minutes, la cérémonie des Awards débutera au Palais des Congrès de Yaoundé. Etant nominé à ce prestigieux projet, j’ai vite rejoint mes frères et sœurs camerounais, amoureux de sports. La surprise est agréable quand mon nom retentit tel un tonnerre, m’informant que je suis le meilleur président de club amateur de l’année. Tout souriant et porté en triomphe, je ne me pas fait prié pour monter sur le podium recevoir ma distinction. Je la garderai la comme la prunelle de mes yeux.
Je profite de cette tribune pour féliciter, et ce pour encourager ces jeunes qui ont eu cette brillante initiative de Cameroon Awards Sports. Ils font montre d’une grande maitrise dans l’organisation de grandes manifestations.

Fauve Azur Fc a représenté la région du centre dans la catégorie de meilleur club amateur. C’est une responsabilité permanente et perpétuelle ?

Je suis conscient des défis et de la responsabilité que cela représente. C’est un cheminement. Il y a 3 ans, je suis porté vice président de l’association des clubs de la région du centre. Tout ceci vient confirmer la vision que mes pairs ont eue bien longtemps avant. Aujourd’hui, c’est une récompense en plus pour les sacrifices consentis. Je ne peux que continuer à assumer cette responsabilité au bonheur de la région du centre.

La structure de Fauve Azur est assez complexe et ressemble celle des grands clubs européens ?

Fauve Azur est un club dans le sens strict du terme. Nous avons une équipe qui joue en ligue professionnelle après le rachat d’Etoa-meki Fc. Fauve Azur Fc évolue en ligue régionale du centre. Fauve Azur formation Cintra est affilié à la ligue départementale du Mfoundi. Ce dernier perpétue la mémoire d’un grand homme de football, Djinou Hans, disparu plus tôt. Son fils Djinou et sa famille doivent être réconfortés de ce que l’œuvre de leur père ne disparaitra pas de si tôt. Nous avons un mode de gestion qui nous permet d’administrer ces différentes catégories dans les règles de l’art.

Quel est votre objectif, maintenant que vous avez une équipe, en ligue professionnelle ?

Nous sommes dans la logique de la continuité. Fauve Azur Elite est le fruit du rachat d’As Etoa-meki, je l’ai dis plus haut. Nous avons conclut les démarches à moins de 2 mois du début du championnat de ligue 2 camerounaise. Nous avons priorisé l’organisation administrative et technique, afin de bâtir un groupe qui épouse notre vision. Nous avons confirmé le coach Joseph Monthé au poste d’entraineur. Les résultats n’ont pas suivi malgré le grand travail abattu. Nous enregistrons une seule victoire et 6 matchs nuls sur plus de 11 journées. Ce n’est pas bon du tout. Mais nous avons bon espoir que l’on parlera de Fauve Azur Elite d’ici la fin du championnat.

Il vous est souvent difficile de changer de coach au cours d’une même saison. Des regrets pour avoir bousculé ces anciennes habitudes?

Le coach Monthé c’est quelqu’un en qui j’ai beaucoup d’estimes. Il a fait le casting. Il a managé l’équipe pendant 11 rencontres. Le rang (13e) que nous occupons dans le classement est encore loin de nos ambitions d’avant le lancement de la saison. Nous nous sommes dit qu’il ne faut pas associer le sentiment au travail. Malgré cela, c’est la mort dans l’âme que je me suis séparé de lui. Oumarou Sogba le remplace à ce poste. Je suis sûr que la qualité de son management sportif et le sérieux donneront un nouveau visage à l’équipe. Nous avons bon espoir qu’avec quelques ajustements en termes d’effectif, nous ferons une meilleure figure.

En tant que dirigeant de football, qu’est ce qui vous tient à cœur ?

Premièrement, notre club a un caractère social. Ils sont nombreux ces jeunes qui regorgent d’énormes talents de footballeur. Il faut les exhumer, les encadrer et leur baliser le chemin, aussi bien dans le domaine du sport que de la vie en société. Nombre d’entre eux sont voués à la perdition. Le projet Fauve Azur c’est de leur donner une chance de réussir dans la vie. Sur cet angle, nous réussissons l’engagement pris. Deuxièmement, nous avons un projet sportif, qui voudrais que l’honneur nous échoit de voir demain un ou deux enfants dans les Lions indomptables ou de les voir signer dans de grands clubs à travers le monde. Deux de nos joueurs ont été retenus pour le regroupement des Lions indomptables espoir. Un a été libéré et l’autre gardé. C’est de bons augures pour l’image du club. Troisièmement, nous travaillons de manière à ce que l’équipe retrouve son indépendance financière pour pouvoir générer ses produits. Là, nous avons des partenaires étrangers qui achètent notre idée.

Votre souhait pour le Chan 2020 qui se joue en terre camerounaise ?

Je ne peux que souhaiter le meilleur à l’équipe du Cameroun. Il faut absolument gagner cette édition et ce sera pour la première fois. Je suis embêté de la situation dans laquelle les clubs où le coach Clément Arroga va puiser ses joueurs. Je pense pour ma part que les joueurs de cette saison où le Chan va se dérouler, doivent avoir un statut spécial. Cela suppose qu’ils doivent jouer sur des pelouses gazonnées pour déjà s’y habituer avant le kick off de la compétition. Cela suppose également que les engagements de l’Etat en termes de subventions et de dotations pour le fonctionnement de la ligue professionnelle soient libérés pour permettre aux présidents de clubs, qui souffrent, de mieux encadrer ces joueurs qui défendront les couleurs du Cameroun.

Vouliez-vous dire autre chose ?

Juste formuler mes vœux les meilleurs de prospérité pour l’année 2020 à tous les camerounais.

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