Fin de la récréation. Dès le 1er novembre prochain, tout militaire de la gendarmerie qui exhibe « habillement-caserne-armement-opération-statut militaire sur les réseaux sociaux », s’expose aux sanctions en vigueur. Les pandores n’ont donc plus que deux semaines, à partir du 15 octobre, pour quitter définitivement la toile. L’ultimatum du secrétaire d’Etat à la défense, en charge de la gendarmerie nationale (Sed-Cgn) a été rendu public par voie d’un communiqué le 15 du mois en cours.

Par ailleurs, stipule le message de Galax Landry Etoga, « tout groupe whatsapp créé par des militaires de gendarmerie, sans l’autorisation du Sed-Cgn devra être instamment dissout, sous peine des mesures répressives contre tous ses membres ». Cette mesure vient après plusieurs autres rappels à l’ordre sur « l’usage inapproprié des réseaux sociaux par des militaires de gendarmerie », si l’on s’en tient audit communiqué qui indique d’ailleurs qu’une liste comportant des noms de certains récidivistes, a été annexée au communiqué.

Pour mémoire le 15 juin 2018, le Sed-Cgn avait signé un document similaire. Cependant, et contre toute attente, des vidéos et images des hommes en tenue, en occurrence ceux en « béret rouge » n’ont de cesse de faire le tour des réseaux sociaux. C’est le cas d’une vidéo devenue virale. Elle montre deux militaires de gendarmerie administrant une bastonnade à un individu, mains et pieds ligotés. Le portail des camerounais de Belgique. Celui-ci, présenté dans la vidéo comme un leader sécessionniste. Des telles vidéos et images, bien que présentant très souvent les « exploits » des hommes en tenue, les exposent ainsi que leurs familles, commente un internaute, réagissant à un post sur Facebook. Avec le nouveau communiqué du Sed-Cgn, la grande muette redeviendra-t-elle muette, du moins sur la toile?