Le franc CFA tue !
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La monnaie est une valeur miroir, ce qui revient à dire que le francs CFA ne tue que parce que c’est la victime qui se tire une balle dans la tête, car il est impossible que l’on soit abattu par son image dans le miroir. Cependant, par moyen virtuel, il est possible de faire sévir le miroir. Sur le plan pratique, cela reviendra à créer la monnaie à partir de l’intention de consommation, mécanique meurtrière entretenue par l’Aide publique au développement.Le franc CFA ne pose aucun problème, c’est la mécanique de son émission qui pose problème. Si on passe du franc CFA à une autre monnaie sans changer cette mécanique du désastre, le problème restera entier.

Dans la zone CFA, c’est l’intention de consommation qui déclenche la création monétaire. Pour preuve, allez dans n’importe quelle banque, vous constaterez que c’est le bavardage qui détermine le financement des projets, au lieu de l’échantillon du produit que l’on souhaite mettre sur le marché. Dans une telle circonstance, l’activité ne peut se manifester qu’en prédation. Par contre, si c’est l’intention de production qui déclenche la création monétaire, c’est dans la seconde, je dis bien dans la seconde, que la misère disparaîtra.

On passera alors d’une société où les gens coopèrent par la complémentarité des besoins manquants à une société où les gens coopèrent par la complémentarité des autonomies, on passera d’un fonctionnement étatique déclenché par l’administration d’exécution à un fonctionnement étatique déclenché par l’administration de production. Dans ce cadre-là, même si la monnaie est fabriquée par la France ou par l’imprimeur du coin, c’est l’économie réelle qui fera autorité en toutes circonstances, et non l’incantation des truands.

Tous les économistes du monde entier le savent parfaitement. Malheureusement, au lieu d’appliquer ce principe de production qui facilite la vie à tous, on préfère plutôt mettre en avant des élucubrations, tout en diabolisant ceux qui, conformément l’école grecque qui a tout mis à disposition en matière d’économie, soutiennent l’effort palpable tels que Montchrestien,Say, Pouemi et autres. C’est ainsi que l’on en arrive à établir – chose impossible d’ailleurs – que c’est l’argent qui crée l’effort, alors que c’est plutôt l’effort qui crée l’argent.

C'est sa force de proposition qui crée l’argent, notamment la création d’adhésion par le résultat des efforts, à l'image de l'urgence du détenu de New-Bell qui étonne le visiteur avec des sacs fabriqués à partir des morceaux de plastique ramassés par terre. A ce titre, si un opérateur économique est bloqué pour besoin d’argent, c’est la pertinence de son offre qu’il doit revoir, et non le manque d’argent, car lorsqu’une œuvre est tirée de tout le meilleur que l’on a en soi, il y a adhésion.

Et pour cela, pas besoin de grand moyen, il suffit d’agir au mieux avec le moyen qui vous est le plus accessible, de façon à chuter sur une œuvre achevée.Œuvre achevée et non œuvre parfaite, car si vous attendez de réaliser l’œuvre parfaite, c’est le CFA qui vous volera votre destin.

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