Ngalle Bibehe prépare un « Tsunami » dans le secteur du transport routier interurbain
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Dans 15 jours, le Cameroun pourrait vivre la plus grande vague de suspension d’opérateurs de transport interurbains de son histoire. Ce n’est pas la prophétie d’un pasteur supra-visionnaire, mais un avertissement (le dernier), que fait le ministre des Transports à ces entreprises.

Dans une série de communiqués de presse signés ce 04 février 2018, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe donne jusqu’au 18 février prochain (15 jours) aux compagnies de transport routier interurbain pour régulariser leur dossier d’agrément. A la lecture desdits documents, deux grands groupes se distinguent. Le premier qu’on peut qualifier de groupe des frondeurs, est constitué des régions de l’Extrême-Nord (cinq compagnies), du Nord (cinq compagnies), et du Nord-Ouest (08). « A cette date, aucune des compagnies n’a cru devoir se conformer », écrit Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe.

Le deuxième groupe se compose des hésitants. Il s’agit en l’occurrence des régions de l’Ouest (32 mises en cause, deux rentrées en règle), du Sud-Ouest (cinq compagnies ciblées, seule une est en règle) ; du Centre (quatre en règle sur les 42 accusées) ; et de l’Est (sur les 11 compagnies ciblées par la mesure, seule une est rentrée en règle). A cette liste, s’ajoutent les régions du Sud (sur les neuf compagnies placées sous le viseur, seule une a régularisé son dossier) ; du Littoral (sur 38, seules quatre compagnies ont régularisé leur situation) ; et de l’Adamaoua (sur les sept compagnies incriminées, seule une s’est pliée aux injonctions).

Au total, sur près de 162 compagnies accusées par le ministère des Transports d’évoluer sans agrément, seules 14 d’entre elles se sont pliées aux injonctions de leur tutelle administrative. Ce qui porte à 148, le nombre d’opérateurs de transport routier interurbain susceptibles d’être suspendus dès le 18 février. Si rien ne change dans deux semaines, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe sera amené à prendre la sanction la plus lourde de l’histoire du Cameroun dans le secteur du transport interurbain. Mais le ministre, bien que dans son droit, devra se munir d’un gilet pare-balles et de protèges dents.

Parmi les entreprises ciblées, figurent des géants du transport routier interurbain, qui opèrent dans plusieurs régions à la fois. A l’instar de Touristique Express, Garanti Express, Fodem Voyages, Musango Express, ou encore National Voyages, pour ne citer que ceux-là. Les sortir de la circulation pour des raisons d’agrément sera sans doute une solution légale et légitime. Mais la crise qui émanera de cette décision inédite dans le secteur du transport interurbain y jettera comme une odeur de carburant. Ce qui, à coup sûr, risquera de mettre du feu sur cette mesure, et la rendre du coup impopulaire aux yeux des camerounais.

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