Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a présidé ce lundi, 04 février 2019, la première journée des travaux de la revue du portefeuille des projets d’investissement routiers. Parmi les nombreux exposés présentés, le cas du projet de réhabilitation de la section Babadjou-Bamenda (52 Km) a attiré l’attention.

Après la signature du contrat le 10 mai 2017, les travaux ont effectivement démarré le 05 juin de la même année. 19 mois plus tard, Sogea-Satom, entreprise adjudicataire du marché, accuse du retard. « Les travaux de reconstruction de la route Babadjou-Bamenda connaissent un ralentissement du fait de la situation sécuritaire », a expliqué un représentant de l’entreprise.

Ben Ali, chef de la mission de contrôle des travaux de réhabilitation de cette route confirme cette difficulté. « L’état actuel n’est pas joyeux. L’entreprise a dû suspendre les activités et réduire les activités sur le site du projet depuis que ses camions qui étaient en train de travailler ont été brûlés sur la section 1 au PK 29 », raconte-t-il.

Sur la fiche de suivi du projet présentée au cours des travaux de la revue, on lit qu’au mois de février 2019, l’état d’avancement global des travaux est de 13,5%, pour une consommation des délais de 77%.

D’autres pesanteurs pèsent sur la réalisation du projet. L’entreprise affiche un taux de mobilisation du personnel de 50%, et un taux de mobilisation du matériel de 40%. Seul le taux de mobilisation du personnel de la mission de contrôle atteint les 94%. A ce jour, Sogea-Satom rencontre des difficultés au niveau de la libération des emprises.

Malgré ces pesanteurs, Sogea-Satom affirme avoir pu réaliser certains travaux. A l’instar des travaux de scarification, du recyclage de la rase campagne (en août 2017 et février 2018). Et les traitements des nids de poule au niveau de la zone urbaine et sur le tronçon Tradex-Welcome to Bamenda. Pour ce dernier tronçon, le dernier passage date du mois d’août 2018.

Parmi les recommandations faites au cours de cette première journée, l’entreprise souhaite mobiliser les experts demandés par le Maître d’Ouvrage pour assurer le suivi du déplacement des réseaux. Elle souhaite par ailleurs reprendre les activités au niveau de la carrière, et lancer la préfabrication des éléments en dalots en béton armé et sur la rase campagne.