Jeu trouble autour de la détention de Kamto
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Les avocats du leader et des cadres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dénoncent des détentions illégales, en violation totale des lois en vigueur.

Après la marche du 26 janvier 2019, suivie des interpellations, la traque continue dans les rangs du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Deux semaines après, et rendu à ce jour, seule une douzaine, pour la plupart, les militants de Yaoundé, ont été fixés sur le sort. Les autres personnes interpellées en provenance des villes de Douala, Dschang, Bafoussam, Bangangte, puis et transférées à Yaoundé, sont toujours dans l’attente d’une suite.

Dans l’ensemble et selon le constat fait par le collectif des avocats de la défense, force est de constater que les militants arrêtés et gardés à vue sont sans titre de détention. Ceci depuis leur arrestation et leur détention dans les différentes unités de police et de gendarmerie. Le nombre connait une augmentation, avec quatre arrivées, ce qui porte le cfhiffre à 204. Depuis le début de la semaine en effet, trois militants interpellés à Bangangte, ont été conduits sur Yaoundé, et ont été interrogés mardi du côté de la police judiciaire, un enseignant arrêté à Soa, et qui séjourne au Secrétariat d’Etat à la gendarmerie, est également passé devant les enquêteurs.

Parmi ces personnes, l’on compte au total cinq blessés par balles, incarcérés, dans la promiscuité, et selon les informations, ils n’ont pas de soins adéquats, un pansement tous les deux jours. Des détentions illégales, en violation totale des lois en vigueur, selon les conseils de ces derniers, qui dénoncent le caractère arbitraire de la procédure. Le 30 janvier dernier, le préfet du Mfoundi a signé un arrêté, pour la garde à vue de toutes les personnes interpellées dans le cadre de cette manifestation, elles ont refusé de signer ledit document.

« Cellesci ont refusé de signer, parce que l’autorité refusait de remettre une copie aux mis en cause. Nous avons entrepris des démarches auprès du préfet afin de rentrer en possession de cet arrêté, c’est resté lettres mortes jusqu’à nos jours. Si vous n’avez pas cette pièce comment défendre nos clients ? Un arrêté pris par l’autorité administrative, à la demande du directeur de police judiciaire, pour couvrir l’illégalité », précise Me Souop.

Vice de procédure selon l’avocat, concernant les personnes arrêtées du côté de Dschang, dont une procédure avait été déjà engagée. « Pour les personnes interpellées à Dschang, une procédure judiciaire a été ouverte de ce côtélà, transférées à Yaoundé, c’est la procédure administrative. L'info claire et nette. L’on est à se demander si l’arrêté du préfet du Mfoundi a une compétence nationale, dans la mesure où, le Gmi qui dépend de Soa dans la Mefou et Afamba, c’est le préfet du Mfoundi, qui ordonne la garde à vue des personnes qui y sont. Une détention illégale, la garde à vue est faite dans le cadre du grand banditisme, ces personnes ne sont pas des bandits », souligne Me Souop.

En attendant, la fin de la procédure, le gros de l’effectif dont les leaders, Maurice Kamto, Albert Dzongang, Christian Penda Ekoka, Alain Fogue qui a entamé la grève de la faim ainsi que 30 autres militants interpellés restent toujours dans les cellules du Gso, du Gmi, de la Pj et du Sed. Faut-il le rappeler, les 13 arrêtés et détenus au commissariat central N1 parmi lesquels, Engelbert Lebon Datchoua, eux, ont été transférés à la prison centrale de Kondengui le 31 janvier 2019. Au terme d’un procès marathon le 1er février, la cause a été renvoyée pour le 15 mars.

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