Cameroun, Extrême-Nord: Le problème d’actes de naissance demeure entier
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Malgré les efforts conjugués des pouvoirs publics et des partenaires, le précieux document manque à de nombreux enfants. Le problème de manque d’actes de naissance chez les nouveau-nés est un véritable casse-tête chinois sur toute l’étendue de la région de l’Extrême-Nord.

Les parents, vivant majoritairement en zone rurale et enclavée, sont illettrés et n’ont pas la culture de faire établir l’acte de naissance à leurs progénitures à la naissance. Et quand l’enfant a déjà dépassé les trois mois suivant la déclaration de naissance, il doit subir impérativement le jugement supplétif d’acte de naissance qui doit l’amener à l’hôpital, à la justice et à la mairie. Les parents ne veulent pas se faire trainer à toutes ces étapes qui ne sont pas du tout faciles en raison de l’éparpillement et de l’éloignement de tous ces services.

Conséquence : les procédures ne sont pas suivies, les enfants ne peuvent pas déposer les dossiers d’examen et de concours.

L’épineux problème d’actes de naissance d’écoliers continue de se poser donc avec acuité. Lors d’un récent séjour à Maroua du président du conseil d’administration du Bureau national de l’Etat civil (Bunec), Fai-Yengo Francis, les organisations internationales lui ont fait part de ce problème.

De l’avis de Léopold Mamtsai, chargé de la protection de l’enfance au sous-bureau du Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) de Maroua, « malgré notre bonne volonté d’établir gratuitement des actes de naissance aux enfants qui en sont dépourvus, cette masse est gonflée par l’arrivée un peu plus chaque jour des nouveaux ex-combattants et ex-otages de Boko Haram ». Selon ses explications, à Zamay par exemple, 964 ex-combattants et exotages de cette secte, recasés sur un site de fortune, comptent en moitié des enfants en âge scolaire et dépourvus d’acte de naissance.

Les parents qui ont fui dans l’urgence ne disposent pas aussi d’acte de naissance. « Nous avons instruits aux maires des 47 communes de notre région d’inscrire annuellement dans leur budget la prise en charge de la délivrance des actes de naissance aux enfants », a indiqué le gouverneur Midjiyawa Bakari. Mais, dans les mairies, on constate qu’il y a un grand fossé entre les instructions du gouverneur et leur application.

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