Extrême-Nord : Regain d’attaques meurtrières de Boko Haram
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Depuis quelques semaines, on signale des incursions sporadiques des adeptes de la secte terroriste dans cette région.

L’insécurité dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest n’empêche pas aux terroristes appartenant à la secte Boko Haram de semer la terreur dans la région de l’Extrême-Nord. Les membres de cette organisation mènent des attaques sporadiques et ciblées le long de la frontière de l’Extrême-Nord du pays avec le Nigeria. En témoigne la toute dernière incursion de ces terroristes qui remonte à la nuit du mercredi 07 au jeudi 08 novembre dernier, dans la localité de Tchika, arrondissement de Hilé Alifa.

Dans cette unité administrative du département du Mayo-Danay, les terroristes de Boko Haram, venus à bord de motos et voitures et armés de fusils et couteaux, ont tué un membre du comité de vigilance avant d’enlever sept de ses enfants. Bien avant de décamper sans être inquiétés, les assaillants ont eu le temps de piller tout le village et de traverser la frontière camerounaise avant l’arrivée des éléments de la force multinationale mixte (Fmm).

Dans la matinée du 02 novembre dernier à Mbaljoel, une localité de l’arrondissement de Mayo-Moskota, le nommé Boukar Oumaté a été décapité par des terroristes, alors qu’il s’adonnait à ses travaux champêtres. L'information claire et nette. A Igawa, village situé à une dizaine de kilomètres du canton de Mémé, dans l’arrondissement de Mora, on a signalé que dans la nuit du jeudi 01er au vendredi 02 novembre dernier, des combattants de Boko Haram se sont introduits et ont égorgé quatre personnes.

Dans cette même localité, dans la nuit du 25 au 26 octobre dernier, Boko Haram a mené un raid au cours duquel deux personnes ont été tuées. Dans la nuit du dimanche 21 octobre dernier, huit femmes dont une portant un bébé ont été enlevées par des présumés Boko Haram dans le village Vourkaza situé dans l’arrondissement de Mayo-Moskota.

Selon plusieurs témoignages concordants, on assiste à des attaques des personnes ciblées ; en l’occurrence, celles qui sont soupçonnées de fournir des informations aux chefs traditionnels et aux forces de défense et de sécurité. Les membres des comités de vigilance sont également dans le viseur.

« En difficulté aussi bien sur le plan militaire, financier et matériel, Boko Haram opte de plus en plus pour des prises d’otages dont la libération est négociée contre le paiement d’une rançon », souffle un habitant de l’arrondissement de Mayo-Moskota. Selon des sources sécuritaires, les attaques suicides ont baissé ces derniers mois, grâce à un meilleur maillage du dispositif militaire, à la vigilance des comités d’autodéfense et à une collaboration plus accrue des populations.

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