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© Repères : Arthur L. MBYE
- 23 May 2018 14:02:59
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CAMEROUN :: PRéSIDENTIELLE 2018 : Paul Biya face aux pressions :: CAMEROON
Des acteurs internationaux pressent le président de la République de ne pas se présenter à l’élection d’octobre prochain. Un manège qu’il a vécu à la veille de la présidentielle de 2011.
Comme un devoir d’ingérence. Le lendemain de son audience avec Paul Biya le 17 mai 2018, l’ambassadeur des Etats- Unis publie un communiqué qui va aussitôt provoquer une levée de boucliers. Après avoir transmis au président de la République les meilleurs voeux de Donald Trump à l’occasion de la fête nationale de l’Unité et abordé plusieurs questions relatives à la coopération économique entre les deux pays, Peter Henry Barlerin révèle qu’ils ont discuté de la présidentielle prévue en octobre.
« J’ai suggéré au Président de penser à son héritage et comment il veut être présenté par les livres d’histoire destinés aux générations à venir et je lui ai présenté George Washington et Nelson Mandela comme d’excellents modèles », souligne l’ambassadeur. Ces propos, dans le langage diplomatique, peuvent être interprétés comme une invitation à ne pas se représenter et de passer la main. Un pavé jeté dans la mare.
Pour exercer des pressions sur le chef d’Etat, les Etats-Unis ne sont pas seuls. Même si elles ne s’expriment pas clairement, cela semblait être l’une des raisons de la visite de François Hollande au Cameroun en 2016. La question de sa longévité au pouvoir sera posée par un journal français embarqué par le locataire de l’Elysée, à qui Paul Biya rétorquera, un tantinet malicieux : « Ne dure pas au pouvoir qui veut. Mais dure qui peut ». Dans la même optique, un diplomate de l’Afrique de l’Ouest confie qu’en 2017, une délégation de l’Union africaine est venue au Cameroun pour suggérer à Paul Biya de passer la main au terme de ce mandat. Qui l’a fait recevoir par le Premier ministre à qui la teneur du message ne pouvait pas être dévoilé.
Paul Biya semble s’habituer à ces pressions. Elles se sont fait pressantes à la veille de l’élection présidentielle de 2011. Décidément peu diplomatiques, les Etats-Unis, par la voix de Hillary Clinton, alors secrétaire d’Etat, ont tenu un discours qui lassait place à peu de douter sur leur volonté de voir Paul Biya s’effacer. La France, comme le révèle « le Canard enchainé », abondera dans le même sens. La question est abordée au cours d’un conseil des ministres présidé le 20 avril 2011 par Nicolas Sarkozy. Et s’invite dans les débats au Quai d’Orsay, le siège du ministère des Affaires étrangères. Les chefs d’Etat camerounais et burkinabé sont dans le viseur.
Ces ingérences ont le don d’irriter une frange importante de Camerounais. Comme en 2011, le sérail est déjà en ordre de bataille pour la réélection de Paul Biya.
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